Algérie

Où sont les promesses du wali '



Le Mouloudia d'Oran a facilement éliminé de la course aux huitièmes de finale de la coupe son voisin de Mascara, l'ARB Ghriss, jeudi en fin de journée au stade Ahmed-Zabana, grâce à une première période d'un très bon niveau. Les hommes du tandem Mechri-Sebbah ont même fait mieux que face au MJA au tour précédent, bouclant l'affaire en à peine une mi-temps, à la faveur d'une triplette placée dans les filets adverses par le biais de Nadji (24'), Hamidi (33') et Frifer (43').Même la réduction du score par Attou (53') sur penalty n'a pas fait douter les Oranais qui auraient, d'ailleurs, pu alourdir l'addition en fin de match sur un (autre) penalty, cette fois-ci manqué par le rentrant Mansouri (84'). Bien qu'une qualification en coupe soit toujours bonne à prendre vu l'excitation qu'elle fait perdurer au double niveau du vestiaire et de l'entourage, les dirigeants mouloudéens faisaient pourtant grise mine à leur sortie du vestiaire, le patron Cherif El-Ouazzani en tête.
"Franchement, on n'a pas la tête à fêter quoi que ce soit. Nous sommes en janvier, soit 6 mois après notre prise de fonction, et administrativement parlant, rien n'a bougé d'un iota dans le bon sens. Avec mon staff, nous faisons le maximum pour maintenir l'équipe à flot. En championnat, nous sommes à deux points du podium avec un match en moins.
En coupe, nous venons de composter notre billet pour les 1/8 de finale. Sportivement, ça marche. Mais financièrement, nous sommes dans le rouge. Les joueurs attendent leurs salaires depuis 5 mois maintenant. Je ne peux plus leur exiger quoi que ce soit, vu qu'ils ne sont pas payés. Ça devient de plus en plus difficile de les motiver.
Tout le monde à Oran a promis d'aider le Mouloudia. Mais nous n'avons rien vu venir. Seul notre sponsor Maghreb Emballage a fait des efforts considérables pour lesquels nous ne le remercierons jamais assez : il a pris à ses frais les salaires de 48 employés chez les jeunes catégories. N'y a-t-il personne d'autre à Oran que le MCO intéresse '" Ce cri du c?ur est signé, en off, Si Tahar Cherif El-Ouazzani.
C'est que le premier responsable du club d'El-Hamri se sent de plus en plus isolé et quasiment abandonné par les autorités locales, le wali Abdelkader Djellaoui notamment, qui "n'a pas encore tenu ses promesses de porter aide et assistance financière au MCO", témoignera d'ailleurs un habitué du vestiaire mouloudéen. Cette indifférence du premier magistrat de la wilaya fait, du reste, réfléchir sérieusement l'état-major du MCO qui n'exclut nullement un désengagement si la situation venait à durer encore.

Rachid BELARBI


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