Algérie

ou les bienfaits de l'huile d'olive ! Parution. Les aventures de Seroûn. qui a volé les couleurs du papillon ' de Mohamed Aram



ou les bienfaits de l'huile d'olive !                                    Parution. Les aventures de Seroûn. qui a volé les couleurs du papillon ' de Mohamed Aram
Le talentueux bédéiste et dessinateur, Mohamed Aram, vient de gratifier le jeune lecteur d'une bande dessinée intitulée Les Aventures de Seroûn. Qui a volé les couleurs du papillon '
Edité grâce au soutien de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins, cette bande dessinée de 42 pages revient d'une façon très subtile sur les bienfaits de l'huile d'olive. Seroûn, personnage de petite taille dont la tête est toujours ceinte d'une chéchia, se rend compte comme par enchantement qu'à chaque fois qu'il avale une goutte d'huile d'olive il devient plus fort. Comme le précise sur un ton ironique l'auteur, Mohamed Aram, Seroûn est le Popeye algérien. Cette bande dessinée, tout en couleurs, s'adresse aux enfants dont l'âge est compris entre six et dix ans. Au-delà de l'histoire moralisatrice proposée, le jeune lecteur pourra s'adonner à quelques pages de coloriage.
Un CD est même proposé en seconde option. L'auteur révèle que les six prochains numéros de cette série seront agrémentés d'un jouet préfabriqué. Mohamed Aram est l'auteur du texte et des dessins. Une lourde responsabilité qu'il a toujours assumée avec brio depuis le tout début de sa carrière artistique. Après cette série de bandes dessinées Les Aventures de Seroûn, Mohamed Aram compte publier une autre BD sur la guerre de Libération nationale. Il a d'ailleurs proposé au ministère des Moudjahine, et ce, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, un album de 48 pages. Car, pour lui, c'est aux Algériens de raconter leur propre histoire. Mohamed Aram est convaincu que les projets en direction des enfants doivent être développés par le biais de la Télévision algérienne.
«Mais, hélas, cette même institution a tendance à refuser les projets sérieux. Je suis, pour ainsi dire, banni de l'ENTV depuis 2004, alors que j'ai travaillé durant 32 ans au sein de cette institution. Dans un passé pas très lointain, plusieurs de mes projets ont été avalisés par cette entreprise. Là, je suis carrément rejeté», dit-il. Ce vieux routier de la bande dessinée reconnaît qu'il y a des jeunes qui font de la bande dessinée, mais qui sont influencés par le manga. «Il faut instaurer un style algérien. La génération des années 1960 était influencée par la bande dessinée américaine, belge et française. Les jeunes d'aujourd'hui sont influencés par la télévision et les jeux. Ces jeunes doivent sortir du manga, pour justement raconter l'histoire algérienne. Si nous voulons faire parvenir un message, il faut utiliser la langue dialectale.»
Pour rappel, Mohamed Aram compte à son actif 80 contes de grand-mère dont 16 dessins animés en tamazight. Il a occupé la fonction de bédéiste dessinateur au Centre national du cinéma à Alger en 1966. Il a travaillé à la revue satirique M'quidech en 1968. Il a réalisé des dessins animés pour le compte de la Radio télévision algérienne. Il signe La sirène de Sidi-Ferruch, bande dessinée publiée en feuilleton dans l'hebdomadaire Algérie-Actualité en 1966. Suivront d'autres publications dont, entre autres, La Bataille d'Alger chez la SNED en 1971, Les aventures de Baltache en 1989. Il crée, en outre, l'illustré Guenifed et des contes pour enfants.


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