Où êtes-vous ?

La vie est chère. Au détour d?un article de presse, nous prenons conscience que de nombreux nouveau-nés sont retrouvés sans vie. Dans des poubelles, dans des décharges publiques. Découvertes macabres. Macabres instants que celui de la découverte d?un petit corps sans vie au milieu de l?enfer. A qui la faute ? La faute à trop d?incompréhension. La faute à l?ignorance. La faute enfin, à trop d?intolérance. Tous ces infanticides témoignent d?une détresse féminine grandissante dans nos villes. Il est inconcevable de continuer cet attentisme, alors qu?on parle de vies interrompues par trop de misère. En Belgique, une tradition consiste à mettre en place des alcôves dans certains murs des villes, pour offrir une chance de vie aux nouveau-nés abandonnés. La mère peut déposer son nouveau-né dans la plus grande discrétion. Sans aucun interrogatoire, sans jugement, sans peine supplémentaire. On s?étonne de tels agissements au sein de notre société. Tout ceci est pure hypocrisie. Combien de femmes souffrent de ne pouvoir assumer un enfant seule. Sous le poids des traditions - du qu?en dira-t-on ? - ces femmes abandonnées abandonnent leur nouveau-né. Les tuent. Ce jour-là, elles meurent aussi...

Pour aider et changer la société, il faudrait que le gouvernement prennent des mesures radicales, à savoir, rendre l?IVG possible à toute femme en toute discrétion et surtout arrêter de menacer celles-ci avec des peines judiciaires disproportionnées. Eh oui, l?IVG est interdit même dans le cadre de viol sauf dans le cadre de viol par des brigands. Quelle est la différence pour la femme qu?elle fût violée par un terroriste ou un autre ?. Dans les deux cas, ce sont des canailles. Il est primordial de libérer les femmes. De les aider à prendre leur décision seule. Où sont les hommes ? Ceux-là on en n?entend jamais parler.