Où est passée l'aide de l'Etat '

Au vu des énormes potentialités que recèle la wilaya de Boumerdès à travers les différents monts de Béni Amrane vers Taourga en passant par Chabet El Ameur, les Issers jusqu'à Timezrit, il n'y a pas de quoi pavoiser sur la production d'olives et donc d'huile de cette espèce, même si les services agricoles de la wilaya déclarent n'avoir jamais atteint la production de 160 000 q d'olives pouvant générer 32 000 hl, soit une production de 20 à 25 l par quintal.
Les moyens de production et de conservation restent encore traditionnels. On pratique toujours le gaulage ou la cueillette à l'aide d'un bâton pour secouer les oliviers et on utilise des sacs en jute comme emballage alors que ce dernier est fortement déconseillé en raison de ses défauts. Le propriétaire d'une huilerie de la région n'a pas manqué de signaler le faible rendement au quintal qui varie entre 16 et 18 litres. Selon lui, il est dû à la mauvaise qualité des olives et à l'emballage de la récolte dans des sacs en jute. Ainsi, la production oléicole est toujours confinée à des aspects traditionnels à la limite du folklorique . Certes, des familles se sont retrouvées à cette occasion pour faire la fête Touiza, d'où un volet culturel et social certain. Néanmoins, ici et là, on se désole que cette activité soit restée en marge du développement agricole que connaît le secteur. Le PNRDA n'a pourtant exclu aucune activité. Alors pourquoi nos responsables ne pensent-ils pas à booster le secteur en introduisant des techniques plus modernes et en soutenant les oléiculteurs à développer une production qui a tout à gagner à se hisser à un rang semi-industriel avec une création d'emplois non négligeables. D'autant plus qu'un label qualité d'huiles made in Algeria est très compétitif mondialement, ou tout au moins sur le pourtour méditerranéen.