Algérie

Où est passé l'acte original'



Où est passé l'acte original'
Sans jurer ni cligner des yeux, Tahkout défie Khlifati son adversaire, condamné pour faux, d'exhiber l'original...Le procès opposant le prévenu Hassan Khlifati de Alliance Assurances à Mahieddine Tahkout, le boss de l'Entreprise des bus pour le transport des Universitaires, aura eu la même durée qu'un procès en crim (cinq heures. De 15h à 20h moins des poussières) ce qui avait, à un moment poussé la merveilleuse Faïza Hadjadj, la présidente de la chambre correctionnelle de Boumerdès, à légèrement rappeler à l'ordre les avocats (dix en tout) dans leur manière à se répéter surtout si leurs questions ont leurs réponses claires sur l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction loué ou décrié selon le côté où l'on se trouve!Les faits commencent et se terminent par un faux, fait prévu et puni par l'article 219 du Code pénal. Décidé à obtenir gain de cause, Mahieddine Tahkout a dit ce qu'il avait sur le coeur, répliquant au coup par coup aux arguments avancés par Hassan Khlifati dont la mine défaite laissait apparaître tout le désarroi né des 18 mois d'emprisonnement ferme de la forte amende infligée, 50.000 DA, et surtout des dommages et intérêts. Et pour un homme d'affaires, c'est le pire accident de parcours qui puisse lui arriver. Le véritable clou de l'audience aura été de voir la présidente agacée d'entendre Khlifati répondre à côté de la question.Quant à Tahkout, il est venu préserver son statut de victime car tout comme Khlifati, il a un standing une aura et un honneur à mettre à l'abri de tout ce qui peut éclabousser sa dignité:«Madame la présidente, je suis ici car je suis victime depuis 2011, date où mon adversaire a eu à déposer une expertise de la convention traduite en langue arabe au niveau de la section commerciale du tribunal de Rouiba. Nous avions alors demandé à voir de près la convention originale, la juge a eu comme réponse un mensonge. Ils ont prétendu posséder l'original.L'audience est alors renvoyée à trois reprises. Et au moment où la juge avait décidé d'aller au fond, on lui présenta une photocpie!!! J'ai donc décidé de déposer plainte au niveau de la chambre d'instruction de Rouiba. Le même carrousel s'était produit devant le juge du siège, car Khlifati avait été inculpé de faux et usage de faux à cause du dépôt de la photocopie.»Yasmine Ouezaâ, la juge, ordonna une enquête complémentaire. Le traducteur fut entendu et certifia avoir traduit au vu de l'original et Khlifati est reparti avec le document original qui lui avait été remis par la victime. Et c'est là où le banquier fut coincé et condamné.Auparavant' Tahkout avait prié le juge d'ordonner à son adversaire de lui remettre l'original, seul document où la vérité pouvait paraître au grand jour. Il faut préciser que la photocopie ne comportait pas les mêmes caractéristiques du document original. «Il n'y a ni cachet ni paraphes de la partie civile qui a articulé le jour de l'audience face à Faïza Hadjadj qu'il ne pouvait pas signer les mêmes articles dans un même document. Khlifati a parlé «d'erreur matérielle», ce qui a fait tiquer le trio de magistrats qui ont parcouru la prise d'acte du traducteur qui a certifié que son travail avait été effectué à la lecture de l'original! Même pas autour d'une photocopie légalisée. Et c'est là où Tahkout en victime venue de défendre au nom de la loi avait sifflé «en accusant le laboratoire d'expertise de ne pas avoir effectué correctement le travail». Ces gens-là ont montré toute leur mauvaise foi. Entre-temps, le prévenu avait crié que le pseudo-original présenté par la victime était en réalité une... photocopie.Ses avocats avaient hoché la tête. La victime rétorqua que la vérité était qu'il possédait un procès-verbal certifiant le dépôt de l'original: «J'ai une confiance totale en la justice de mon pays puisqu'on m'a attaqué à ce propos et j'ai obtenu le non-lieu au niveau de la chambre d'accusation de Boumerdès.» «J'ai toujours déclaré qu'il faut comparer les deux documents dont l'un est faux et ce n'est pas le mien, Khlifati le sait. Surtout qu'il sait que ce document est soigneusement caché chez lui et sur lui: «Que mon adversaire étale ici à la barre le document caché et le laboratoire aura à trancher tout comme l'intègre Faïza Hadjadj. Pour ce qui est des conventions et leurs articles nous reverrons article par article, convention par convention au vu du document caché.» Et Tahkout marquera un autre point en s'adressant à Hadjadj qui suivait pas à pas les déclarations: «Que ce monsieur ramène le document qui fera éclater la vérité et nous reverrons alors toutes les conventions!» «Les contrats d'assurance sont toujours négociables, a dit encore la victime» qui a compris alors qu'elle était sur la bonne voie surtout qu'ils se sont amusés à écrire aux gendarmes que le document présenté au juge d'instruction était faux. Même le juge du siège, tout comme les deux juges d'instruction, le traducteur et le témoin Naoun ont été mouillés, en vain, le tribunal a marché avec la vérité, même si au cours des débats de dimanche dernier, on annonça la même accusation à Hadjadj qui aura à bien revoir tout ce qui a été dit lors de la mise en examen de cette affaire qui n'aurait jamais dû naître sans le faux et son usage. Si nous devrions résumer ce procès marathon qui a gêné les trois magistrats à cause d'interminables redites émanant surtout de la dizaine d'avocats, il n'a valu que par le comportement exemplaire de la victime qui a plus intervenu que son adversaire qui a paniqué, car il y avait de quoi, Tahkout, au regard de son long parcours, n'aime pas que l'on écorche sa dignité par un faux alors que toute la flotte des bus est excellemment assurée!




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