Il y a trente ans naissait à Kherrata la «Fondation du 8 mai 1945» en souvenir des massacres, des enfumades, des séquestrés des regroupements, des travaux forcés, des déportations aux bagne de Corse, de Guyane et de Nouvelle-Calédonie d'Algériens soumis au régime colonial de l'ignoble «Code de l'indigénat» et préludes aux génocides de novembre 1954 à mars 1962, dont Jean Jaures soulignait dans ses «écrits politiques» : «Il reste à se demander si devant tant de crimes impunis, Dieu donnera son absolution».Le 26 décembre 1964, la France avait promulgué la loi rendant imprescriptibles les crimes contre l'humanité, aucune réaction du pouvoir en Algérie !
«Ni oubli ni pardon» avait alors classé la Fondation du 8 Mai 1945. N'est-il pas temps au Parlement algérien de voter la loi rendant hommage à la lutte contre l'occupant étranger en déclarant solennellement l'imprescriptibilité des crimes commis du fait de la colonisation ' «La vérité n'a pas d'heure, elle est de tous les temps précisément lorsqu'elle nous paraît inopportune», disait Albert Switzer. Afin de soustraire la Fondation du 8 Mai aux magouilles dont elle fait l'objet depuis sa création, il est urgent et salvateur de la confier advitam aeternam à sa génitrice et à son hirak, la commune de Kherrata.
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Posté Le : 11/05/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef Ferhi
Source : www.elwatan.com