Algérie

« Où est la crédibilité de l'Etat ' »


Las d'attendre les multiples promesses, qui n'ont pas abouti, Kamel Zekri a décidé de recourir, en dernier lieu, à la presse pour faire entendre son cri de détresse. « Je tiens surtout à rappeler au ministre de la Solidarité Djamel Ould Abbes, qui a promis en public et devant la presse, une voiture aménagée pour mes deux enfants Mohamed-Ashraf et Mohamed-Seifeddine, étudiants handicapés à l'université de Constantine, qui ont décroché leur bac avec brio en dépit de toutes les difficultés », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Malheureusement la promesse faite lors d'une réception organisée par le ministre de la Solidarité en l'honneur des lauréats handicapés durant l'été 2007 est restée sans lendemain par la faute de l'incompétence et la bureaucratie qui règne à la DAS de Constantine ».Kamel Zekri se dit surtout révolté par le comportement de l'ex-DAS, limogé il y a quelques semaines, qui s'était opposé, selon ses dires, à l'affectation d'une voiture aménagée à ses deux enfants. « Où est la crédibilité de l'Etat si un ministre de la République ne tient pas sa parole après avoir fait des promesses en public devant la presse et la télévision ' » s'interroge Kamel Zekri, qui soutient que ses enfants ont quand même droit d'accès aux services garantis par la loi de la République. Il est à signaler que le père et son épouse ont à leur charge 3 enfants atteints tous d'une maladie neuromusculaire, l'amyotrophie spinale progressive de type III, et ce depuis vingt ans. Les jeunes Mohamed-Ashraf, Mohamed-Seifeddine et Abeer, âgés respectivement de 20, 19 et 16 ans sont déclarés handicapés moteurs à 100 % depuis l'âge de 4 ans.Le père, agent de sécurité à la société de gestion immobilière (SGI) de la zone industrielle de Didouche Mourad, a mené, avec son épouse, un dur combat pour l'éducation de leurs enfants, sans compter les interventions pour leur assurer des séances de rééducation au CHU de Constantine, en plus des soins pour le jeune Seifeddine atteint d'une maladie des reins. Les parents se retrouvent seuls et commencent à craindre pour l'avenir de leurs enfants, qui risquent des complications au vu de leur pathologie progressive. « Nous n'avons bénéficié ni d'allocation, ni de pension, ni du moindre geste pour nous apporter de l'aide, ne serait-ce que pour alléger la charge qui pèse sur nos épaules ; nous avons toujours compté sur la générosité des voisins et des citoyens mais jusqu'à quand ' », s'interroge encore Kamel Zekri.
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