Algérie

Où en sommes-nous dans la prévention '



Où en sommes-nous dans la prévention '
Fin 2011, une année où un certain nombre d'évènements se sont produits et qui ont une forte influence sur les mutations qui se définissent d'elles-mêmes sur l'avenir des pays arabes.Pour le moment, il faut bien admettre, ou alors craindre, que ne se multiplient pas les analyses qui devraient être des éclairages des chemins de pensée et qui nous aideraient tous à en sortir des stratégies pour l'avenir. Des think thank ne sont pas légion, alors qu'ils sont indispensables. Un éveil dans ce sens, mais pas assez. Jamais un débat de haute importance sur des thèmes particuliers n'a réussi à élire domicile aussi bien dans l'enceinte parlementaire que dans le tube cathodique, et celui-ci a trouvé naturellement résidence dans la rue, hors de tout cadre organisé, et adopte l'usage de manifestations non autorisées qui se terminent inéluctablement par des émeutes. A propos des manifestations, dont on a dit qu'il ne s'agit que d'exprimer des revendications, il est vraiment surprenant que sortir pacifiquement dans la rue expose à la mort et aux incarcérations. Ceci est le résultat de l'absence de débats franc au sein des deux chambres du Parlement. Indirectement, ce sont les députés qui ne veulent pas introduire le débat à l'Assemblée nationale. Où les manifestants pourraient-ils s'exprimer et ensuite rencontrer les responsables des institutions pour exprimer leurs doléances ' C'est quand le débat se réfugie dans la rue que peuvent s'en saisir ceux qui le transforment en crises et construisent ensuite leur stratégie sur le meilleur usage à faire de celle-ci et ceux qui se donnent pour mission d'assombrir les perspectives d'avenir par la fourniture de lectures orientées vers la réunion des conditions devant permettre la permanence des émeutes. C'est en temps de sérénité qu'il faudrait débattre et placer le débat sur le front de la prévention. En l'absence de débat, il est inévitable qu'il faudrait prévenir une remontée en puissance de la contestation sociale et à la transformation de celle-ci en mouvements sociaux si les accumulations en frustrations vont fatalement atteindre progressivement le point culminant s'il y a reconduction des mêmes contradictions. Les revendications exprimées dans la rue sont d'abord sociales mais c'est la réponse apportée par les pouvoirs publics qui les transforment en revendications politiques. Les partis au pouvoir sont incapables d'apporter des éléments d'apaisement, tandis que les partis d'opposition ne peuvent nullement les récupérer pour leur accorder une couverture politique. Ce ne sont pas les intentions qui manquent mais ce sont les capacités à le faire qui font défaut. Parler publiquement même en dehors de l'enceinte parlementaire. Nous avons la nette impression que les députés n'existent pas. Qu'ils soient au moins à la hauteur de leur rémunération. Conviction d'une légitimité insuffisante acquise au moment où de hauts responsables de partis politiques dénoncent la corruption politique qui se traduit par l'achat de voix. Lorsque des leaders politiques dénoncent eux-mêmes la corruption politique qui se traduit par l'achat des voix, et que cela ne donne pas matière à des poursuites en justice, il est normal alors que les populations n'y croient plus à la lutte contre la corruption. Il y a une assemblée nationale qui devrait servir à des affrontements d'idées, au moins pour laisser s'épuiser les diverses positions politiques, car il est connu et reconnu que sans débat, il serait douteux que puisse exister une solution politique ou même d'une autre nature qui soit acceptée par la majorité des populations. Quelle solution serait applicable avec efficacité si des composantes entières des populations ne trouvent pas que leurs préférences ou leurs différences y soient représentées et prises en compte ' Et pourtant, il est souvent répété que le débat fait partie de nos traditions et que le compromis est un instrument de gestion. Et pourtant, il serait difficile de se rappeler si vraiment il y a eu un jour un débat qui a été mené jusqu'à son terme, jusqu'à l'épuisement de toutes les argumentations contradictoires et donc à un compromis. Y a-t-il eu un débat sur les émeutes par exemple ' Y a-t-il eu un débat sur la " haraga " ' Y a-t-il eu un débat sur ce qui mène les communautés à se rendre mutuellement hostiles '




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)