Où commence l’hygiène ?

Où commence l’hygiène ? Lorsqu’on parle de beauté, la langue française avec ces locutions parfois bizarres, avait une formule bien à elle (l’a-t-elle toujours ?) pour en donner une image : « Etre beau comme un camion «. Ceux qui ont cet idiotisme dans l’esprit, ils ne manquent d’y penser chaque fois qu’ils voient passer, aux premières heures de la matinée, un camion de ramassage d’ordures ménagères. Pour les chanceux dont les quartiers sont sillonnés par les grandes « bennes tasseuses « blanches, portant des slogans en faveur de la propreté, le réconfort est quasi garanti. Pour les autres dont les cités sont livrées aux bennes à ciel ouvert presque bleues ou sans couleur, ils ont droit aux exhalaisons pestilentielles. Reste à savoir si c’est le cas pour l’ensemble des quartiers, mais pour certains, ces bennes que l’on croise chaque matin, à y mettre la main au feu, elles n’ont pas été décrassées la veille. Et sans doute pas seulement la veille. S’il pourrait y avoir un lien entre la beauté et un camion, la corrélation dans ce cas de figure est plutôt hasardeuse. En matière d’hygiène publique et de voirie de manière générale, ces camions sont incontournables. Et justement, du fait qu’ils sont destinés aux ramassages d’ordures, être propres comme des sous neufs, débarrassés quotidiennement de toute impureté. Il est probable qu’ils passent chaque soir au lavage, mais il faut croire que plutôt de s’attendre à un jet puissant d’une pompe, ils n’ont droit qu’à une giclée d’eau à toute pompe. La qualité de vie dans la ville commence par l’hygiène mais encore faut-il que l’hygiène elle-même commence par les camions mis à son service. Chacun d’entre eux devrait entamer sa journée de travail en étant beau comme un... camion.