Algérie

OTAN: Sueurs froides en Libye



L'Otan rappelle que, conformément à la résolution 2009 du Conseil de sécurité de l'Onu, c'est au CNT libyen que revient le contrôle des armes. Faudrait-il encore que le CNT ait les capacités d'assumer ce rôle.

Malgré son optimisme sur l'issue de la crise libyenne, le Secrétaire général de l'Otan, M. Fogh Rasmussen, n'a pu rassurer sur la disparition des 10.000 missiles sol-air de petite et moyenne portée en Libye.      «C'est au Conseil national libyen - CNT- de s'en occuper » a-t-il répondu à la question qui lui a été posée par deux fois.

 Il a précisé que c'est la résolution 2009 du Conseil de sécurité de l'Onu qui confère au CNT libyen l'obligation de contrôler la circulation des armes ou de les détruire le cas échéant. Le premier responsable de l'Organisation transatlantique a « botté en touche » la crise que vit le CNT pour le partage des pouvoirs en Libye, ainsi que les risques que ces missiles de guerre tombent entre les mains des mouvements subversifs qui activent dans la bande du Sahel, notamment ceux d'El Qaeda au Maghreb (AQMI). Le risque d'une déstabilisation de la région du Sahel, y compris sur les frontières libyenne, algérienne, mauritanienne etc. n'est pas une hypothèse farfelue, tant le colonel Kadhafi (et son clan) a noué depuis longtemps des liens de solidarité, voir d'allégeance de certaines tribus nomades et africaines. Outre qu'il dispose de plusieurs milliards de dollars en liquide, Kadhafi n'hésitera pas à entretenir un climat de violence et d'instabilité dans toute la région du Sud. M. Rasmussen a déclaré que la question des armes et celles des 10.000 missiles disparus (dérobés par les loyalistes de Kadhafi ?) sera posée lors de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l'Otan qui se tiendra ces mercredi et jeudi à Bruxelles. Les ministres feront le point sur la situation en Libye, en Afghanistan et au Kosovo.

Le Secrétaire général de l'Otan a confirmé le retrait total des troupes des alliés d'Afghanistan en fin 2014. Il a ajouté qu'au-delà de cette date, « l'Otan répondra aux demandes des Afghans s'ils le demanderaient.» Au Kosovo, M. Rasmussen a évoqué la légitime défense des troupes de la KFOR pour expliquer les violents accrochages qui ont eu lieu, le 27 septembre, entre Serbes et soldats de la KFOR, autour de la ville de Mitrovica. Dans le volet consacré aux réformes de l'Otan, M. Rasmussen a mis en évidence le concept de « défense intelligente ». Quoique galvaudé, le concept fait référence, selon M. Rasmussen, à des dépenses financières qui cibleront des priorités communes aux alliés. « Il ne s'agit pas de réduire les dépenses, mais de dépenser mieux » a-t-il déclaré. Aussi la question de l'installation du bouclier anti missiles, revenue à l'ordre du jour, ces derniers temps, sera discutée par la rencontre ministérielle de demain.

Il a affirmé que la Roumanie et la Pologne ont donné leur accord pour l'installation du système de défense chez eux. D'une manière générale, la question du financement et des capacités de l'Otan constituera un sujet essentiel pour le prochain Sommet de l'Otan, prévu à Chicago (USA), en mai 2012. M. Rasmussen a déclaré qu'il allait demander aux allies « un effort » pour mener à bien le train de réformes engagées par l'Organisation depuis2008.




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