Algérie

Otage, ô désespoir…



Moi ' rassi je ne veux pas trop me le casser. Si j'ai besoin d'un papier, je glisse un billet ou quelques billets, c'est selon, et le tour est joué. J'ai la paperasse fel blasse. Ce n'est pas de la corruption, je paye ma paix, mon temps. C'est ça el idara. Le guichetier, censé être au service du public, devient actionnaire dans son administration.
C'est la nôtre. L'administration avec un grand «A». Comme arnaque. Celle qui joue son rôle de régulateur d'une société qu'elle a pour mission de ralentir - lentement - tout doucement, sûrement. Elle donne les meilleures raisons aux personnes de mauvaise volonté de s'accrocher et de réaliser leurs voeux d'avancer. Ces fameux voeux pieux que tout un chacun cultive sans jamais les transformer en action concrète. Le virtuel de la vie. Ces institutions nombreuses couvrent des domaines tellement différents, arrivent à entrecroiser leurs chemins et à représenter pour le quidam, armé soit-il, un véritable labyrinthe. Une toile tissée de mailles, trame serrée, n'épargne personne.
Ces âmes bien mal intentionnées n'ont aucune idée du tableau de désolation dans lequel plonge toute une société - cernée et prisonnière - qui connaît l'ivresse des profondeurs comme aucune autre. La jeunesse troublée par ces étourdis insensibles à l'avenir du pays. Le marasme concrétisé par leur attitude. Le temps freiné par leur inconscience. Celui-ci tourne pour le monde entier. Chez nous, il détourne l'homme de sa trajectoire pourtant bien définie. Basta ! Avons-nous envie de crier à ces sourds-muets de la volonté de servir. A ces experts de n'importequoitisme. On aimerait leur rappeler qu'ils sont nos fournisseurs et que nous sommes des clients. En effet, ils ont trop pris l'habitude d'inverser les rôles. Ce qui peut provoquer le type de fait divers relaté dans les journaux quotidiennement : «Six mois de prison pour le fonctionnaire indélicat». Ou alors «pris en flagrant délit de corruption». Mais les corrompus n'existent que par la présence des corrupteurs... la société est-elle devenue si vile ' Devrions-nous demeurer demeurés, otages de notre silence '


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