Algérie

Orphelin de fils, second roman d’Azeddine Idjeri



Orphelin de fils, second roman d’Azeddine Idjeri
Après «Pièges thymiques», paru en 2016 en France, Azeddine Idjeri signe chez Tira éditions (Algérie) «Orphelin de fils», un second ouvrage à mi-chemin entre la nouvelle et le roman, où il est question de l’expérience du monde faite par un enfant orphelin et qui, afin de combler le vide laissé par sa supposée et défunte mère, se voit exister dans le monde imaginaire de son propre père. L’histoire : elle s’ouvre sur le souvenir du décès de Lahna qui a décidé, pour une raison jamais connue, de mettre fin à ses jours. Un retour épisodique sur les mois qui ont suivi cette tragédie amène le père, narrateur de sa propre histoire, à expliquer les raisons pour lesquelles il s’est inventé un fils fictif. Ils passent le plus clair de leur temps ensemble. Les aiguilles des horloges ne sont jamais à leur place et leurs soirées se prolongent même au-delà de minuit. Adam, l’enfant inventé, laisse de temps à autre à son père le don d’accéder au monde de ses rêves. L’un de ces rêves, et dans une omniprésence angoissante pour le père qui en arrive à bout quand il découvre le projet secret de son fils : obtenir le droit de sentir la présence d’une autre mère à ses côtés. Celle-ci, et à l’insu du père, apparaît le jour du dixième anniversaire d’Adam ; poussant au fil des jours le père à l’inexistence. Ce dernier, et par la force d’un destin dont il ne maîtrise plus rien, finit par rejoindre le royaume des oubliés, ou le monde de ceux condamnés au non-être. Cependant, et malgré la disparition de ce père, l’intrigue va en avançant et des événements continuent d’alimenter le récit. Qui a donc existé vraiment ? Qui ne l’a jamais été ? Lequel parmi tous ces personnages est fictif ou bien réel ? Loin des pathos : dans ce second roman, Azeddine Idjeri fait surgir d’une histoire peu banale les sentiments les plus nobles chez le lecteur. Mêlant mélancolie et nostalgie, espérance et confiance en l’avenir, il fait appel à la voix de tout enfant qui sommeille encore en nous, afin que cette voix ne reste jamais inécoutée. Elle qui nous rappelle à quel point l’amour d’une mère, celui d’un père et de tous les nôtres n’est ni plus grands ni plus petit que le monde qui contient notre existence. Pour cette même existence, il est l’essence ; cet amour en est l’essentiel et la quintessence.



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