Les premiers états généraux de la société civile algérienne, organisés
par le Conseil national économique et social, débuteront aujourd'hui au palais
des Nations, en présence de quelque 1.100 délégués venant de tous les horizons
professionnels, sociaux, culturels ou universitaires.
La conférence, dont les travaux s'étaleront sur trois jours, sera
couronnée par l'adoption d'une déclaration finale, sur la base des recommandations de cinq ateliers spécialisés (Economie, Social,
Gouvernance, Jeunesse, Organique et Fonctionnement).
Selon le CNES, des organisations syndicales et patronales, des
regroupements socioprofessionnels, des organisations estudiantines et de la
jeunesse, des conseils de déontologie et d'éthique, des cercles citoyens de
réflexion et d'action, des sociétés savantes et des représentants du monde de la Culture, des médias et de
la communication, sont attendus à ces assises. Les participants, auxquels
viendront s'ajouter des éléments de la diaspora algérienne, «seront cooptés et
dûment mandatés par leurs instances respectives», précise le Cnes. Dans ses commentaires, ce dernier voit dans ces
assises, inédites dans l'histoire de l'Algérie indépendante, et qui se tiennent
dans un contexte de «demande expresse de changement dans la société et par la
société», un cadre «puissant de dynamisation du large mouvement civil de la
société algérienne, aussi bien dans la pluralité de ses composantes que dans la
diversité de ses formes d'expression».
Pour le Cnes, cette rencontre constitue un espace idéal pour l'exercice
véritable d'une démocratie participative à ciel ouvert et en temps réel. Ces
états généraux sont aussi perçus comme «les socles fondateurs d'une société
civile adulte, reconnue dans la plénitude de ses (spécificités), aux côtés des
autres acteurs institutionnels, chacun étant évidemment dans son rôle et
agissant dans ses espaces propres». Il s'agit aussi pour les initiateurs de
faire de cette rencontre, un cadre puissant pour dynamiser davantage le
mouvement de la société civile algérienne. A travers cette rencontre, le Cnes
engage un large débat ouvrant la voie à toutes les propositions et les
contributions de toutes les parties prenantes de la société civile et en
particuliers celles dont «le rôle a été jusque-là, minoré et ou occulté» ou
celles qui ont récemment émergé…
Deux «objectifs majeurs» sont attribués par le Cnes à ces premières
retrouvailles : «libérer la parole en offrant un espace d'écoute et de
captation des attentes citoyennes», puis faire des recommandations utiles sur
la manière de parvenir à des consensus nécessaires pour la construction du pays.
Il s'agit, toujours selon le Cnes, de faire parvenir aux pouvoirs publics, sous
les formes «les plus appropriées» les préoccupations, les attentes et les
propositions de la société civile.
Un site web (www.cnes. forum-civil.dz)
spécialement conçu à l'occasion de cet événement inédit, est mis à la
disposition des citoyennes et citoyens, pour faire parvenir au CNES leurs
contributions au débat général.
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Posté Le : 14/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com