Les gérants des autoécoles, affiliés à l'Organisation nationale des autoécoles ONAE, ne sont pas au bout de leurs peines. L'élaboration d'un nouveau cahier de charges en mars dernier et son application dans un délai de 34 mois suscitent désormais l'inquiétude chez la corporation. Par le biais de leur président M. Yagoubi Brahim, les gérants des autoécoles affirment que ce cahier élaboré par le ministère des Transports est à revoir. Certaines conditions ne sont pas du goût du collectif qui s'attendait à une satisfaction de l'ensemble des revendications formulées depuis des années. En effet et selon notre interlocuteur, on apprend que le cahier de charges fixe l'âge du véhicule pour la formation des candidats pour l'obtention du permis de conduire à moins de cinq ans, une condition que le collectif rejette catégoriquement tant que le contrôle technique révèle la conformité du véhicule. A cela s'ajoute l'agrément de l'autoécole qui doit être renouvelé tous les dix ans, un autre point de discorde et que les gérants des autoécoles qualifient de pénalisant pour l'exercice de cette activité. Outre ces conditions, le président de l'ONAE indique également que le livret de la formation est à revoir notamment pour les différentes spécialités. En demandant, hier, plus d'éclaircissements sur l'ensemble des points contenus dans ce document, notre interlocuteur souligne que le but de toutes les actions menées est de préserver les droits et les devoirs des professionnels du secteur. Il précise, à ce titre, que la corporation est pour la formation et n'a aucun problème pour ce qui est de la mise à niveau et du perfectionnement de ses effectifs. Pour ce qui est du tarif de la formation, celui-ci est fixé à 34.000 dinars pour l'obtention du permis de conduire catégorie B. La durée de la formation pratique est de 30 heures alors que celle théorique est de 25 heures. Pour rappel, l'organisation avait réclamé lors de plusieurs rencontres dont celle organisée en avril dernier un tarif unifié lequel sera fixé à travers tout le territoire national pour l'obtention du permis de conduire. Ce tarif unifié permettra de mettre un terme à la concurrence déloyale et surtout, il va élever le niveau de la formation. Ils avaient exigé de fixer l'âge minimum pour la catégorie C1 à 20 ans afin de permettre au candidat d'obtenir l'expérience requise pour passer le C2. D'autres revendications ont été aussi formulées par le collectif et concernent la modernisation des examens théoriques à travers l'informatisation. Une démarche à laquelle adhère l'ONAE de sorte que ce processus va contribuer à aller de l'avant et à se conformer aux normes internationales en matière d'examens, de résorber le déficit flagrant d'inspecteurs et d'atténuer la pression. La corporation appelle les responsables à imposer une distance suffisante entre les autoécoles qui sera fixée entre 500 et 1.000 mètres. Notons par ailleurs que les gérants des autoécoles ont toujours signalé l'inexistence de centres d'examens ou circuits d'apprentissages, à travers le pays. Cette situation les a contraints à exercer dans des terrains vagues sans aucune sécurité.
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Posté Le : 14/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com