Algérie

Organisation mondiale du tourisme: Une Assemblée au pied des Chutes Victoria



Organisation mondiale du tourisme:  Une Assemblée au pied des Chutes Victoria




La vingtième session de l’Assemblée générale de l’OMT a eu lieu du 24 eu 29 août, à quelques encablures du majestueux décor naturel des chutes Victoria, Zambie/Zimbabwe. La simplification des formalités de visa, la connectivité et l’accessibilité ont été les principaux thèmes sur lesquels s’est penchée cette Assemblée.

Situées à la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, ces chutes sont une des plus belles merveilles naturelles de la planète. Le fleuve se jette dans la cataracte sur environ 1.700 mètres de largeur et une hauteur qui peut atteindre jusqu’à 108 mètres.

En se jetant dans une longue faille du plateau, pour s’échapper par un étroit canyon, elles offrent un spectacle particulièrement remarquable.

Des activités touristiques se sont créées comme l’inoubliable survol en hélicoptère du site ou la spectaculaire descente en rafting des Gorges du Zambèze.

Tenues de brousse pour les uns, chemises fleuries pour les autres, multipoches pour tous dès leur descente d’avion, les dizaines de touristes sont accueillis par un ballet de danseurs traditionnels.

L’avantage des chutes, c’est que peu importe la saison de l’année, le climat et la luminosité, le visiteur est toujours surpris. Mais en été, durant la saison des pluies, la faune est d’autant plus luxuriante. Rafting, hélicoptère, ULM, saut à l’élastique ou simple visite en bateau, les moyens de les découvrir sont nombreux.

Les Chutes, qui ont pris le nom de la reine d’Angleterre qui régnait au moment de leur découverte par le missionnaire écossais David Livingstone le 16 novembre 1855, sont aussi connues sous le nom local de «Mosi-oa-tunya» (la fumée qui gronde, en référence au bruit des chutes et au jaillissement de pluie fine qu’elles provoquent).

Cette Assemblée est une opportunité qui arrive à point pour que nous poursuivions tous ensemble la voie encourageante qui portera le tourisme à son meilleur potentiel en favorisant la croissance économique durable, l’emploi et le développement, et quel meilleur cadre pour ce faire que celui de l’Afrique, région dont nous sommes convaincus que le tourisme peut être une véritable force», s’est exprimé Taleb Rifai, Secrétaire général de l’OMT.

L’aérien va faire décoller le tourisme

Même si l’on pourrait soutenir que c’est le tourisme qui sert de catalyseur au transport aérien plutôt que l’inverse, le transport aérien et le tourisme sont interdépendants. Or, en dépit de cette interdépendance et de l’effet multiplicateur important qu’ils ont tous les deux, il y a dans de nombreux pays des politiques sectorielles séparées pour le transport aérien et pour le tourisme. Cela produit une fracture fondamentale, souvent accompagnée d’incompatibilités, et c’est une occasion ratée de tirer le maximum du potentiel de l’un comme de l’autre au profit de l’économie et de la société.

Autrement dit, il ne pourra pas y avoir de développement touristique sans une politique audacieuse du transport aérien.

Le potentiel de croissance en Afrique est ralenti par plusieurs entraves le niveau de sécurité, l’état des infrastructures, le niveau élevé des coûts opérationnels et la tendance au protectionnisme des Etats.

En nombre de passagers ou de passagers kilomètres transportés, il pèse 2 a 3% du trafic mondial. Par ailleurs, le ciel africain est largement dominé par les méga compagnies du monde, qui transportent entre 70% et 75% du trafic international du continent.

D’autre part, en 2012, des recherches de l’OMT et du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) ont démontré qu’une amélioration des procédures de délivrance des visas pourrait générer un surcroît de recettes touristiques d’un montant de 206 milliards de dollars et créer jusqu’à 5,1 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2015 dans les économies du G20.

Les deux institutions ont estimé que plus de 110 millions de touristes avaient besoin d’un visa pour se rendre dans les pays du G20 et que des millions de voyageurs internationaux avaient été dissuadés en raison du coût, du temps d’attente et la difficulté de l’obtention d’un visa.

Le cap du milliard de touristes franchi en décembre 2012


D’après des recherches récentes de l’OMT, entre 2010 et 2012, plus de 40 pays ont apporté des modifications importantes à leurs politiques en matière de visas, abandonnant l’obligation de visa au profit du visa à l’arrivée, du visa électronique ou de la dispense de visa.

Le tourisme est devenu ainsi une véritable industrie à l’échelle planétaire. En 2012, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, plus d’un milliard de touristes a franchi une frontière en une seule année.

Ils étaient 25 millions en 1950, 435 millions en 1990 et 940 millions en 2010.

En d’autres termes, le nombre d’arrivées internationales de touristes a été multiplié par 37 en 60 ans et a plus que doublé en 20 ans.

L’OMT ressort avec deux convictions: la situation n’est pas aussi mauvaise, ni catastrophique comme certains veulent le faire croire concernant la fréquentation touristique mondiale et que tous les pays ont su avec leurs propres atouts limiter le recul de l’activité touristique. 

Kamel Benelkadi



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