Algérie

Organisation des agences immobilières : Plus de 3000 agents ont déposé leur dossier d'agrément



Les agents immobiliers se rebiffent, dans leur majorité, quand on leur parle de la nouvelle réglementation régissant l'exercice de la profession de l'agent immobilier. Certains s'opposent même à  l'entrée en vigueur du nouveau décret fixant une nouvelle réglementation relative à  l'exercice de cette profession. Ils n'ont pas, pour cause, déposé leur dossier d'obtention de l'agrément selon les nouveaux critères du décret, auprès des  services du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme.De nombreuses agences ont dû mettre la clé sous le paillasson. C'est la situation que nous avons constatée, en faisant le tour des agences immobilières d'Alger. Le marché immobilier en stagnation explique en partie la situation de confusion et de mauvaise interprétation du texte de loi, selon les explications données par d'autres agents qui cautionnent la nouvelle réglementation au nom de la transparence et de la loyauté dans les transactions. Pour Rabie, agent immobilier à  Bab Ezzouar , cette nouvelle réglementation ne prend pas en charge, selon lui, les vrais intérêts de la profession. « Comment voulez-vous cautionner un décret qui s'applique d'une façon rétroactive, c'est à  dire une situation qui relève du passé ' » tout en indiquant qu'il est d'accord concernant la mise en conformité avec cette loi dans le cas où elle s'applique seulement pour le présent et l'avenir.M. S. Idir, un vieux de la vieille, gère une agence immobilière depuis les années 80 aux environs du marché Clauzel. Il n'adhère pas non plus à  ces nouvelles dispositions qui ne vont pas, selon son analyse, dans le sens du développement du marché immobilier en Algérie. « La profession d'agent immobilier est soumise à  l'obtention d'un registre du commerce et non d'un agrément car elle n'exige pas des connaissances scientifiques spécifiques », estime-t-il du haut de ses 70 ans. Selon lui, le niveau de terminale plus un stage de perfectionnement suffit amplement pour l'exercice de la profession. Les transactions  immobilières se font rares depuis le début de l'année, selon M. L. Mustapha, agent immobilier du coté de  la place du 1er Mai.Mais lui a préféré déposer son dossier d'agrément auprès du ministère en attendant, dit-il, le rebondissement du marché. «Â Les offres de vente immobilières ont baissé ces derniers mois sous l'effet peut-être de la stagnation économique», a-t-il souligné, mettant en avant le créneau de la location qui continue à  grimper ces jours-ci. Notre agent milite aussi pour plus d'organisation de la profession et de la transparence dans les transactions immobilières.Il faut en quelque sorte barrer la route aux opportunistes qui ne respectent ni les clients ni les usages de la profession. Mais faut-il souligner que les prix de vente ont atteint le plafond, quand on sait qu'un simple F2 se négocie entre 400 et 600 millions de centimes ; alors que les F4 dépassent souvent la barre de un milliard de centimes dans les quartiers périphériques d'Alger. C'est pourquoi, selon lui, le marché immobilier a stagné de fait. G. Belkacem qui a déposé également son dossier d'agrément, nous explique un autre phénomène de société.«Â Il y a des agents immobiliers de fait qui font les affaires dans les cafés sans registre du commerce ni agence ou encore moins payer les impôts », a-t-il indiqué pour dénoncer ce marché informel qui prend de l'ampleur ces dernières années. Ce jeune agent immobilier de Bab El Oued est d'accord, dit-il, avec l'application de la nouvelle loi qui impose une nouvelle réglementation du marché immobilier selon des règles universelles de transparence et régularité.Aujourd'hui, plus de 3000 agents environ sur les 6000 existant sur le territoire national ont déposé leur dossier auprès du ministère, selon une source d'agents immobiliers proche de l'instance concernée. La professionnalisation du métier est en marche.


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