Algérie

Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA)



Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA)
On se souvient bien que l'expérience algérienne dans le dialogue social a été au centre de la 33e session du Conseil général de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), qui s'est tenue à Alger du 12 au 15 mai 2010, où le secrétaire général de l'OUSA, M. Hassen Sunmonu, avait souligné que "L'Algérie s'est engagée, depuis 1999, dans des processus économique, social et politique et, à chaque fois, le dialogue social est privilégié pour surmonter les problèmes qui apparaissent", avant d'ajouter que "c'est le cas du Pacte national économique et social qui est une réussite qui intéresse les organisations syndicales africaines".Riche de cette expérience algérienne, des représentants d'organisations syndicales africaines, ont souligné, en marge du 12ème Congrès de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), que le dialogue social en Afrique représente la "meilleure solution" pour étudier et répondre aux revendications socioprofessionnelles des travailleurs et forme la "clé" pour instaurer la justice sociale et prévenir les crises en Afrique. Pour le représentant de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), Diallo Abdoulaye Lélouma, le syndicalisme en Afrique se penche actuellement vers la promotion du dialogue social, car il s'agit d'un moyen utile pour le syndicat afin de "faire valoir le point de vue des travailleurs sur les plans individuel et collectif". "Nous cherchons actuellement, au niveau de l'Ousa, à promouvoir, à développer et à privilégier le dialogue entre les acteurs économiques qui sont les employeurs et les travailleurs. Le dialogue, la concertation et la négociation forment pour nous une priorité", a indiqué M. Diallo, affirmant que les syndicats sont "prêts à dialoguer avec tous leurs partenaires". Rappelant le rôle majeur joué par les organisations syndicales africaines dans le renforcement du processus démocratique en Afrique, pour le respect de la liberté syndicale, l'instauration du Salaire national minimum garanti (SNMG), et dans la reconnaissance des structures tripartites de dialogue, M. Diallo a noté que "c'est grâce à la politique de dialogue et de concertation qu'on arrive à prévenir les crises et les tensions". Il y a 4 ans à Alger, le secrétaire général de l'OUSA, M. Hassen Sunmonu, avait déclaré que seuls les pays comme l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria et le Ghana avaient initié ce dialogue social en se dotant de structures dans ce sens. Il a souligné "la nécessité de s'inspirer de ces expériences afin d'initier le dialogue social dans le reste du continent dans le but de faciliter l'intégration économique et sociale en Afrique". C'est ainsi qu'il a indiqué que la session d'Alger du Conseil général de l'OUSA est entièrement dédiée au dialogue social.Le SG de l'OUSA a affirmé que l'organisation syndicale africaine a créé des structures syndicales régionales qui devront, a-t-il expliqué, travailler avec les différentes commissions économiques régionales qui dépendent de l'Union africaine (UA)."Nous sommes engagés, en tant que syndicat africain, à suivre et à participer dans tout le processus d'intégration économique en Afrique", a-t-il souligné, estimant qu'"il ne puisse y avoir d'intégration économique sans emplois décents"."L'emploi décent est un emploi librement choisi d'abord", a-t-il expliqué, précisant que "cette formule initiée par le Bureau international du travail (BIT), en 1998, insiste sur la couverture sociale, un salaire décent et un emploi dans la dignité". Il a rappelé que "l'OUSA avait questionné le BIT sur cette formule", ajoutant que "l'organisation syndicale africaine avait suggéré que l'emploi décent doit être lié à 8 besoins fondamentaux, à savoir : le logement, la santé, l'électricité, l'eau potable, l'éducation, les télécommunications et les médias, le transport, ainsi que l'accès aux technologies de l'information et de la communication". Hier, le Secrétaire général de la confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT), Palanga Agui Yves, a estimé que le dialogue social était un "processus qui doit être enseigné pour éviter les grèves qui ne sont, en réalité, qu'une perte de temps inutile", ajoutant que "c'est sur une table de négociations qu'on peut aboutir à des résultats tangibles et non dans la rue". Au Togo aussi des acquis ont été obtenus, selon le Secrétaire général de la CNTT qui a indiqué que le statut général de la Fonction publique, hérité de la colonisation, a été renouvelé grâce à l'installation d'un Conseil national du dialogue social qui, a-t-il dit, "comporte dans ses dispositions des avantages non négligeables". Dans le même ordre d'idées, le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs du Mali, Yacouba Katilé, a fait savoir que l'expérience de l'action syndicale de son pays a mené les syndicalistes maliens à adopter le dialogue social pour, a-t-il expliqué, "mieux s'entendre sur les questions qui concernent les conditions socioprofessionnelles des travailleurs" et pour "permettre au gouvernement de prendre la situation en main dans un cadre d'échanges et de concertation". Concernant les acquis sociaux obtenus grâce au dialogue social, M. Katilé a cité des exemples concrets au Mali dont "l'augmentation de 100% des allocations familiales, de 20% de la valeur indiciaire des fonctionnaires, et de l'abaissement des impôts sur le traitement des salaires de -10%". De son côté, et toujours à propos des acquis, le représentant de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), Diallo Abdoulaye Lélouma, a fait savoir que sur les 54 pays membres de l'Union africaine, plus d'une quarantaine ont installé et institutionnalisé des structures nationales de dialogue et de concertation qui se réunissent périodiquement pour pouvoir faire le bilan de la situation sociale, économique et même politique de leurs pays respectifs. Enfin, concernant l'action syndicale en Afrique, le représentant de l'Ousa a souligné qu'elle nécessitait le "renforcement de la syndicalisation des jeunes et l'implication davantage de la femme dans l'activité syndicale" et ce, "pour préserver les acquis sociaux et d'en arracher d'autres dans le respect de la liberté syndicale et du droit au dialogue".




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