Le Parti des travailleurs s'est réuni hier en session ordinaire durant laquelle sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, est revenue sur le phénomène de la corruption qui prend l'allure d'un droit et d'un mode de fonctionnement au sein de la couche gouvernante.Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Selon la représentante du PT, «le parti ne doute pas des compétences ou des bonnes intensions» de l'équipe multidisciplinaire désignée, récemment, pour animer la politique nationale de lutte contre ce phénomène au sein de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC).Cependant, «des organes, des départements et des conseils de cet acabit, il y en a eu auparavant mais sans résultat effectif», a-t-elle ajouté. Précisant ses propos, Louisa Hanoune est revenue sur les conditionnalités à présenter avant de se prétendre Etat de droit. Elle citera «l'atteinte flagrante aux droits individuels et démocratiques ainsi que le détournement avéré de l'argent public par certains responsables politiques connus auprès des citoyens» comme contre exemple aux discours politiques officiels.Selon elle, ce n'est plus à prouver ou à démontrer, en l'absence de séparation des pouvoirs, «la justice algérienne est foncièrement sélective aujourd'hui». Dans la mesure où elle sanctionne le petit peuple, à défaut de ne pas être corrompu, et ferme les yeux quand il s'agit des grands responsables de l'Etat et des lobbys de la corruption, malgré leurs infractions infâmes à l'encontre de la Constitution, a-t-elle condamné. Certains responsables même du gouvernement le dénoncent aujourd'hui, a-t-elle soutenu.Outre les supposés constats d'Abdelouahab Nouri, ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, quant au scandale de Dounia Park, Louisa Hanoune qualifie les dernières déclarations du ministre du Commerce, Bakhti Belaà'b, sur «les dessous» du marché de l'automobile de «courageuses». Toutefois, ces dernières revêtent «un danger et une menace contre la pérennité de l'Etat», a-t-elle nuancé. Revenant sur les événements ayant marqué la rentrée sociale 2016-2017, Louisa Hanoune a déclaré que c'est définitivement le lynchage organisé contre la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit» qui a caractérisé ce mois de reprise. Entre «attaques infondées et accusations surréalistes, les islamo-conservateurs y ont tout investi, les réseaux sociaux entre autres, pour espérer arriver à leurs fins». Pour disqualifier la ministre, consciente de l'enjeu de son secteur et dont les compétences sont incontestables, ils jouent la carte de l'avenir des enfants et exploitent la fibre émotionnelle des parents, «or, le véritable intérêt derrière tout ce manège est d'ordre politique et idéologique personnel», a-t-elle prévenu. Ceci, avant de réitérer encore une fois son soutien à Nouria Benghabrit dans sa vision réformatrice pour une école algérienne de qualité, formatrice et non dogmatique.
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Posté Le : 24/09/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.lesoirdalgerie.com