Algérie

Orchestre symphonique Algérie-France Première musicale à Paris



L'orchestre symphonique Algérie-France a donné lundi soir à Paris sa première musicale, placée sous le signe de l'amitié entre les deux pays en ce cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Sous la houlette d'Amine Kouider, artiste de l'Unesco pour la paix, l'ensemble a déroulé un répertoire métissé , allant de la musique arabo-andalouse à des airs populaires algériens en passant par des extraits de Georges Bizet, dont la célébrissime Carmen, et la Suite Algérienne de Camille Saint-Saens. Accompagné de sa troupe Amedyez, Rachid Brahim-Djelloul a, d'une voix chaude, réinterprété la Nouba Zidane, une des douze formes musicales connues de l'art arabo-andalou. Dans un registre plus rythmé, une Rihla (voyage) égayera le public nombreux de la prestigieuse Salle Gaveau de Paris. Ce voyage festif au c'ur de l'Algérie est un panorama de chansons populaires à succès dont Ya Rayah de Dahmane El Harrachi, Echtah a Taous, morceau musical traditionnel kabyle, Goumari, une mélodie célèbre de la musique du désert, et l'oranaise Ya Zina, qui a fait la réputation de la troupe Raina Rai. Côté patrimoine musical français, l'orchestre a présenté Carmen, cette jeune femme à la fois envoûtante et inaccessible mise en scène par Bizet. Ce rôle est merveilleusement campé par la Mezzo-soprane Sarah Laulan que le Tenor Pierre Vaello tenta «vainement» de séduire. L'ensemble franco-algérien a, par la suite, interprété, Suite Algérienne de Camille Saint-Saens, un compositeur inspiré, lors d'une cure de repos à Blida à la fin du XIXe siècle, par le doux climat de la campagne qui le fait reprendre ses forces. Pour le chef d'orchestre, Amine Kouider, il s'agit, à travers cet ensemble musical, de faire en sorte que ce dernier s'inscrive dans la durée et, qu'au-delà de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, il puisse être un «pont» entre les deux pays. «Le rapprochement entre les peuples algérien et français est une réalité entre les musiciens des deux pays et leurs répertoires. Le dialogue entre les cultures est représenté par la multitude et la diversité des instruments dont ils jouent à commencer par la debourka et en arrivant à la contre basse», a-t-il indiqué à l'APS. L'Orchestre symphonique Algérie-France (OSAF) est constitué d'une cinquantaine de musiciens professionnels. Créé à Paris le 4 octobre 2011, il se décline comme une association culturelle qui se donne pour principales missions de réunir des artistes professionnels algériens et français, de nationalité ou d'origine, pour réaliser des concerts et des manifestations culturelles tant en Algérie qu'en France, et de participer aux cérémonies du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.


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