Algérie

Orascom Med Câble



Orascom Med Câble
Cette infrastructure qui aurait pu renforcer les liaisons à l'international de l'Algérie est en jachère depuis le conflit opposant le gouvernement algérien au groupe Orascom Télécom.Que devient la liaison en fibre optique réalisée pour le compte d'Orascom Télécom Algérie ' L'infrastructure qui aurait pu renforcer les liaisons à l'international de l'Algérie est en jachère depuis le début du conflit opposant le gouvernement algérien au groupe Orascom Télécom. Rappelons dans ce sens qu'Alcatel avait réalisé en 2005, pour le compte d'Orascom, un câble en fibre optique pour un investissement initial de 30 millions d'euros.Alcatel devait renforcer les liaisons sur deux itinéraires : l'un domestique, et l'autre à l'international. Or, si la liaison Alger-Annaba est aujourd'hui opérationnelle, celle reliant Alger à Marseille est à l'arrêt depuis 2008.La question s'inviterait d'ailleurs dans les négociations entre le gouvernement algérien et le russe Vimpelcom pour la nationalisation de 51% de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, comme partie indissociable du conflit global opposant les deux parties.Vaines auront été nos tentatives pour confirmer ou infirmer le propos auprès des services du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Entre réunions et déplacements professionnels, les responsables chargés de la presse n'auront apparemment pas eu le temps de prendre nos appels ou daigner répondre à nos questions.Cependant, sous le couvert de l'anonymat, une source proche des autorités en charge du secteur nous a expliqué que l'opérateur souhaitait la réalisation du câble en fibre optique, Djezzy souhaitait rentabiliser son investissement en exploitant la liaison et en louant les connexions via une société de droit algérien à créer. C'est dans cette optique que l'opérateur de téléphonie mobile est entré en négociation avec le gouvernement algérien pour l'obtention des autorisations nécessaires, vu que l'exploitation de réseaux de télécommunications à l'international relève du domaine de la souveraineté.Le conflit survenu en 2008-2009 finit alors par bloquer le projet en question. Il est clair que la question ressurgit à un moment particulier. L'Algérie ambitionne en effet de développer les réseaux en fibre optique via un partenariat entre Sonatrach, Sonelgaz, SNTF et Algérie Télécom. Aussi et à la faveur de l'acquisition en totalité du Med Câble par Orascom Télécom Holding et Djezzy, celui-ci souhaiterait certainement louer des liaisons qui pourraient être d'un apport intéressant en matière de trafic de données internet.Pour sa part, Vimpelcom, qui a acquis Djezzy en 2010, voudrait certes se défaire du litige opposant l'opérateur qui n'a que trop traîné en longueur. Celui qui avait entamé une procédure d'arbitrage, pour non seulement le non-respect de l'accord de protection des investissements signé entre l'Algérie et l'Egypte, les différentes sanctions fiscales et interdictions de domiciliation imposées par la Banque d'Algérie dont a écopé Djezzy, compte parmi ses griefs, la mise en service total du câble sous-marin en fibre optique, Med Câble.Néanmoins, un accord pour la reprise de 51% de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy par des capitaux publics serait d'ailleurs très proche. Il ne resterait que quelques détails à peaufiner. Pourtant, la transaction est loin de mettre un terme aux soucis nés du conflit ayant opposé le gouvernement algérien dès 2008. Car à la procédure d'arbitrage entamée puis gelée par le russe Vimpelcom en attendant la conclusion d'un accord à l'amiable, c'est Naguib Sawiris qui a introduit, il y a quelques mois, une procédure d'arbitrage auprès du Centre international de règlement des différents liés à l'investissement, à Washington.Il aurait d'ailleurs fait appel à un magistrat néerlandais spécialiste des arbitrages pour défendre ses intérêts. Aussi Vimpelcom réclamant 10 milliards de dollars d'indemnités, selon certaines sources, Sawiris quant à lui exigerait plus de 5 milliards de dollars au titre «des dommages subis». La facture aurait pu et pourrait être très salée pour le Trésor public, induite ainsi, selon certains observateurs, par une conduite pour le moins incompréhensible et légère des pouvoirs publics algériens.




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