Après le sud-africain MTN, c'est un autre repreneur qui se profile pour le holding égyptien Orascom. Si la première offre visait la filiale algérienne de télécommunications, Djezzy, celle du russe, Wimpleson, aujourd'hui, a trait à tout le groupe de Sawiris. Il est évident que si l'ensemble des avoirs change de mains, le reste doit suivre, y compris Djezzy. L'information a l'air d'un ballon de sonde destiné à renforcer la position boursière. D'abord, elle est loin d'être officielle. De plus, il y a loi sur l'exercice du droit de préemption que l'Algérie a brandi. Celui-ci lui a permis de dire niet aux Sud-Africains en avril dernier et demain aux Russes. Alors pourquoi ces informations qui devraient  laisser croire à une «bonne affaire» et auxquelles le marché boursier n'est pas insensible ' Le repreneur, Wimpleson, qui a aussi des visées totales sur l'opérateur italien de téléphonie mobile (une reprise à 100 % est proposée), aurait ainsi fait des offres à Orascom pour acquérir 51 % de ses parts. L'information a été donnée jeudi dernier par la presse spécialisée russe au moment où les responsables du holding OTA se réunissaient sur la situation de la filiale algérienne. L'information a même fait réagir la Bourse du Caire. Orascom cherche apparemment une valorisation des actifs en donnant l'illusion que sa cession trouve bien des preneurs. La proposition du groupe sud-africain qui a essuyé un refus de la part du gouvernement algérien, a tout de même revalorisé à 7,8 milliards de dollars la filiale, selon certaines sources, ce qui met l'Algérie, en cas de mise en œuvre de son droit de préemption, dans l'obligation de débourser une somme aussi importante majorée d'une option de 10%, d'après les spécialistes. L'évaluation pour la reprise des actifs est un sérieux problème et celle adoptée par les banques d'affaires cache ouvent une «conjonction d'intérêts», relève-t-on . Depuis le redressement fiscal subi en 2009, le groupe se débat dans d'énormes difficultés à telle enseigne que cela a eu des retombées directes sur sa situation financière et son avenir. Orascom Télécom a dû annoncer des pertes lors du 1er semestre 2010 qui ont atteint 41 millions de dollars, en raison de la situation de a filiale Djezzy. OTA avait reconnu que «les difficultés de sa filiale en Algérie ont eu des effets négatifs sur le groupe», les revenus de Djezzy ont connu une baisse de 92% pour ce premier semestre.
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Posté Le : 14/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kaddour D.
Source : www.horizons.com