Oran veut se doter d'un nouveau plan de circulation

Oran veut se doter d'un plan de circulation. La direction des Transports compte lancer le projet dans les prochains mois pour disposer d'un outil moderne d'organisation et de régulation du trafic automobile à l'intérieur d'Oran. L'idée n'est pas nouvelle, mais sa concrétisation est devenue une urgence, face à la multiplication des problèmes de circulation. Aux heures de pointe, les principales artères d'Oran sont souvent bloquées par les bouchons formés par les voitures. Le problème ne concerne plus le centre-ville, mais les quartiers de la périphérie commencent à subir les effets de l'augmentation spectaculaire du parc automobile oranais. Les spécialistes s'accordent à dire que l'accroissement du nombre de voitures est le facteur numéro un à l'origine de la congestion du trafic routier dans le groupement urbain d'Oran. Mais deux autres facteurs pèsent lourdement sur la circulation urbaine à l'intérieur de la ville, notamment le manque d'entretien des petites ruelles qui constituent le réseau routier secondaire. Ces ruelles représentent des échappatoires pour les automobilistes et les taxis qui ont une parfaite connaissance de la ville. Elles constituent de précieux raccourcis et des évitements pour les grands axes routiers. Mais ces ruelles sont boudées par les automobilistes à cause de leur état de dégradation avancée. Les chauffeurs préfèrent souvent attendre plusieurs minutes dans les bouchons aux nids-de-poule et autres déformations de la chaussée qui provoquent des dégâts considérables aux suspensions, les roues et l'état général du véhicule. Une réparation efficace du réseau secondaire peut contribuer au soulagement des principales artères et à l'amélioration du trafic routier. Le deuxième facteur est lié à l'absence d'un plan de circulation moderne de la ville. Oran ne dispose pas des outils nécessaires pour réguler et organiser le trafic routier. Les feux tricolores fonctionnent rarement et les automobilistes ne respectent pas toujours le code de la route. La vitesse pratiquée à l'intérieur de la ville est souvent excessive. Les chauffards confondent le boulevard et l'autoroute. En fait, la ville d'Oran n'a jamais disposé d'un véritable plan de circulation, avec des projections de trafic à long terme. Une commission mixte locale s'occupe de l'organisation de la circulation et agit souvent par à coups en réalisant pêle-mêle des trémies, des ronds-points, etc. En voulant décongestionner le centre-ville, les autorités locales sont en train de déplacer le problème vers la périphérie. Les boulevards périphériques d'Oran sont saturés ou commencent à l'être : la rocade sud, récemment inaugurée, supporte déjà un trafic important. Sur le troisième périphérique, les points noirs sont nombreux et se situent généralement au niveau des ronds-points.