Oran veut plus que l'appellation de deuxième capitale

Logement, emploi, industrie et tourisme sont, entre autres, les sujets qui ont été débattus hier à Oran lors des rencontres de concertation nationale sur le développement local organisée par le Conseil national économique et social (Cnes).
Les élus et les représentants de la société civile des wilayas de Mascara, Mostaganem et Relizane, ont été également concernés par ces rencontres présidées par le Cnes hier et aujourd'hui à Oran. Après des réunions Cnes-société civile et Cnes-élus, qualifiées de fructueuses , avant-hier à la capitale des Zianides (Tlemcen), c'est au tour d'El-Bahia de se faire entendre et de transmettre ses préoccupations aux plus hautes autorités du pays via le Cnes. Ce dernier a, en effet, pris le temps hier, d'écouter tous les représentants de la population oranaise dont les élus, le mouvement associatif et les citoyens venus exprimer leurs doléances. En somme, Oran se veut ressembler effectivement à son appellation de « deuxième capitale». Elle veut se moderniser à tous les niveaux, offrir à ses habitants de meilleures conditions de vie et être réellement au rang de métropole méditerranéenne. Ce qu'il faut retenir des rencontres de la concertation sur le développement local dans la capitale de l'Ouest ressemble dans une grande partie, pour ce qui est des besoins de la population, aux problèmes exposés dans les 15 précédentes wilayas passées en revue par le Cnes. Il s'agit, notamment, de besoins en logementsdécents et en emploi. Outre ces préoccupations que les émissaires de la Présidence ont promis de transmettre au chef de l'Etat et d''uvrer pour des solutions adéquates, Oran veut relever le défi de la modernisation et du développement touristique et industriel. Il s'agit donc d'une bataille ayant pour objectif de placer Oran sur rails en matière de développement durable notamment à l'issue de la concertation avec le Cnes. Ceci, tout en sachant que cette wilaya possède déjà d'énormes potentialités socio-économiques et table sur la concrétisation de plusieurs projets de développement, non pas seulement à l'échelle locale. On tente, en effet, de renforcer davantage son parc de logement, répondre aux besoins des citoyens et améliorer son paysage urbanistique, réputé au niveau de sa banlieue par des constructions illicites engendrées par le fait de l'exode massif notamment durant la période des années du terrorisme. Un phénomène qui, faut-il le noter, n'as pas pu affecter la wilaya d'Oran d'où le flux important de citoyens qui fuiraient vers cette ville «tranquille». Pour ce qui est du programme de développement dont a bénéficié la capitale de l'Ouest durant la dernière décennie, plusieurs projets structurants dans différents secteurs ont été réalisés et d'autres sont en cours ou en programme. A citer en matière d'habitat qu'en plus des nombreux chantiers lancés actuellement pour la réalisation de plus de 39 000 logements sociaux et plus de 6 000 autres promotionnels aidés, en voie de lancement, les services concernés s'attèlent à la concrétisation de programmes d'amélioration et d'aménagement urbain, à travers des opérations de réhabilitation du vieux bâti en préservant l'architecture et son aspect esthétique. «Dans cette optique et à la faveur d'opérations d'assainissement du foncier, la wilaya d'Oran propose environ 100 hectares situés dans des sites stratégiques ceinturant son groupement urbain, pour la réalisation de logements haut standing afin d'imprégner une touche esthétique à la métropole», a rapporté hier l'APS de sources locales. D'autre part, Oran amorce des pas accélérés pour la promotion de son tissu industriel. Dans ce sens, elle s'apprête à réaliser une nouvelle zone industrielle au sud de la wilaya. A noter, également, qu'une superficie de 450 ha lui a été consacrée à la périphérie de la commune de Oued Tlelat, non loin de l'autoroute Est-Ouest. En plus de ce projet stratégique, l'Etat a consacré une enveloppe financière d'environ trois milliards de dinars pour l'aménagement et la mise à niveau de 18 zones d'activité dans cette wilaya qui connaît également la réalisation de mégaprojets dans les domaines de la pétrochimie, de l'aciérie et des industries agroalimentaires, en plus de la modernisation du port. Pour ce qui est de la satisfaction des besoins de l'industrie, de l'agriculture et des citoyens en eau, la wilaya a été dotée de ressources hydriques et d'infrastructures hydrauliques. La capacité de production de cette substance vitale verra une hausse significative, en 2012, grâce au couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) et la mise en service de la méga-station de dessalement de l'eau de mer de Mersa El Hadjadj, en plus des ressources conventionnelles existantes, pour atteindre environ 600 000 mètres cubes par jour contre des besoins ne dépassant pas une moyenne de 350 000 m3/j. D'autres secteurs ont à leur tour bénéficié de projets stratégiques dont les travaux publics et le tourisme. Ce dernier, qui attire des millions d'estivants chaque année, connait un programme et des projets ambitieux voulant relever le défi en la matière et faire de la région l'une des meilleures destinations de la Méditerranée.