Une tour de plus de 330 mètres sera réalisée à Belgaïd.
Dans le cadre du projet de modernisation de la ville d’Oran, une tour de plus de 330 mètres sera réalisée à Belgaïd.
«Cette fois-ci, nous ferons appel à une architecte brésilienne de renommée mondiale», affirme le wali d’Oran: «C’est une architecte brésilienne qui sera sollicitée», dit-il.
La qualité se paie. La modernisation d’Oran mérite la participation d’artistes dans tous les domaines.
«La technique du moins disant ne rime pas avec la modernisation. La qualité a un prix. C’est comme un grand entraîneur et une équipe de football de haut niveau. Pas de moins disant mais un contrat négocié et ficelé», explique un universitaire.
El Bahia est un vrai chantier avec plus de 40.000 logements en cours de réalisation, des administrations, des maisons de jeunes, des centres culturels, des bibliothèques, des écoles, des lycées, des universités, des instituts, des stades, des piscines, des gares, des marchés, des agences postales, des jardins…
Cependant, la qualité architecturale est souvent médiocre.
«L’architecture est un art», crie haut et fort une jeune architecte.
Les infrastructures se ressemblent avec une image terne et repoussante qui n’est pas compatible avec une ville.
«Regardez ce qu’ont laissé les Espagnols, les Turcs et les Français comme édifices d’une architecture de grande qualité. Aujourd’hui, nos cités, au prix chinois, ressemblent à des cubes collés les uns aux autres où aucune création et aucune touche d’art n’est visible», se désole un sexagénaire oranais.
Même l’autoroute Est/Ouest, qu’on présente comme le projet du siècle telle la Muraille de Chine, a fait rire plus d’un.
En effet, le siège de la wilaya, le stade Ahmed Zabana, le musée, le lycée Ben Badis (forme d’un cercueil), la mairie d’Oran et ses deux lions, le siège du TRO, la gare des chemins de fer, la mosquée Pacha, le fort de Santa Cruz et les dizaines d’églises reconverties… sont de vraies merveilles architecturales.
Les étudiants ont les yeux écarquillés face à ces petits chefs-d’œuvre.
Oran a perdu son cachet ispano-franco-turc et arabe pour virer vers la médiocrité et l’uniformité de nos écoles à part quelques exceptions.
Y aura-t-il un sursaut créatif?
Noureddine B.
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Posté Le : 29/12/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D. R. ; texte: Noureddine B.
Source : El Watan.com du samedi 29 décembre 2012