Algérie

Oran: Un autre épisode dans l?affaire «Sophie»



Une femme, deux époux. Un enfant, deux pères. L?étrange affaire «Safia/Sophie», tant par sa nature que par ses péripéties judiciaires, entretient le suspense. Le feuilleton a livré hier un nouvel, mais pas le dernier, épisode. La scène a eu pour cadre, une fois encore, la salle d?audience de la Chambre du statut personnel, au palais de justice d?Oran.

L?audience, qui s?est ouverte en début d?après-midi, a eu pour finalité de «trancher» qui des deux hommes antagonistes, Jacques Scharbook ou Yousfi Mohamed, était le conjoint légal de la défunte mère de Sophie. Voilà, en termes très simples, l?enjeu de la procédure d?hier. Formellement, l?audience d?hier était consacrée à l?examen de l?appel interjeté par l?avocat de Yousfi Mohamed attaquant le jugement d?invalidation du mariage, par acte religieux, de ce dernier avec la défunte mère. Après avoir essuyé un revers en première instance, M. Yousfi a, par le truchement de son conseil, maître Berbedj Rabah, déposé un recours auprès de la cour pour valider son mariage par la Fatiha avec sa défunte épouse, intervenu, selon lui, quelques mois après leur divorce à l?amiable à la faveur d?une réconciliation, en 2001. Pour étayer sa demande, Me Berbedj a présenté à la cour des témoins ayant assisté à l?acte et la cérémonie du mariage.

L?avocat du ressortissant français Jacques Scharbook, Me Bouabdellah, retrousse d?un trait les manches de sa robe et passe à la contre-offensive. Selon lui, la première instance a avec raison et justesse invalidé le (re)mariage religieux de Yousfi avec son ex. A plus forte raison, d?après lui, que celle-ci était alors déjà mariée avec son mandant, M. Scharbook, par la Fatiha, en mars 2001 en Algérie, puis par acte civil, au mois de septembre de la même année, en France, soit près de trois mois avant la venue au monde de Sophie. Cela dit, chacun des deux hommes proclame qu?il est l?époux incontesté et incontestable. Car, en définitive, celui qui gagnera cette «bataille» procédurale aura le dernier mot dans la partie, la filiation et par voie de conséquence la garde de la fillette placée actuellement sous protection légale. Après un débat très vif et assez tendu, et où le représentant du ministère public a brillé par son laconisme en requérant tout simplement la confirmation de la demande du parquet, le verdict a été mis en délibéré pour le 15 juin. S?agissant de l?autre chapitre consacré à la filiation, l?on apprendra de source judiciaire que l?audience qui était programmée pour le 7 juin a été reportée au 28 juin pour des raisons d?ordre procédural.




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