' Ce projet n'a cessé d'évoluer avec pas moins de trois extensions programmées. Les appréhensions les plus légitimes ont accompagné l'annonce de l'arrivée du chantier du tramway à la rue Mohamed-Boudiaf, anciennement rue de Mostaganem, l'une des artères les plus commerçantes de la ville, mais également un tronçon routier vital pour la fluidité de la circulation automobile. Les travaux, qui seront lancés incessamment, devront durer, en principe, sept mois, mais il faut toujours compter avec de possibles extensions dans le temps.'Ces travaux pénaliseront certainement les commerces à l'image de ceux de l'avenue de Saint Eugène, prolongement naturel de la rue de Mostaganem jusqu'au cœur du centre-ville. Devant ces réticences, les promesses de la tutelle de minimiser les dégâts «collatéraux» du chantier ainsi que celle de l'entreprise Tramnour, chargée de la réalisation du tramway, un consortium comprenant l'entreprise du métro d'Alger, le groupe d'ingénierie espagnol «Isolux Corsan» et le fournisseur français de tramways Alstom, l'on reste sceptique du côté des commerçants. Le fractionnement des travaux en trois parties mettra, en principe, les usagers de la route et les commerçants à l'abri de désagréments que l'on devine importants puisque chevauchant sur les vacances d'été et le ramadhan. Ainsi, de nombreuses déviations sont programmées pour la circulation automobile. Pourtant, ces promesses et ces assurances ne suffisent pas à rassurer les commerçants de la rue de Mostaganem, connue pour ses nombreuses vitrines d'électronique, entre autres commerces. «Voyez tous les commerces qui ont fermé à cause du chantier du tramway», nous prend à témoin Malik, gérant d'un magasin d'électronique. Les autres commerçants qui redoutent un remake de l'avenue St Eugène craignent de se retrouver dans la même situation. «Il est hors de question que les travaux perdurent au risque de baisser nos rideaux», dira Abdelmajid, employé dans une épicerie. Cet avis est quasi général, partagé par les Oranais qui n'en finissent plus d'attendre la fermeture des chantiers qui traînent en longueur. Rappelons que le tramway d'Oran, dont les travaux ont débuté en toute fin de 2008, prévoyait à l'origine une seule ligne bi-directionnelle de 17,7 km, estimée à quelque 355 millions d'euros, séparant Sidi Maarouf qui se trouve à l'est de la ville à l'université d'Es Senia (sud). Entre ces deux terminus, le tramway desservira successivement Hay Sabbah, l'USTO, le carrefour des Trois cliniques, le palais de Justice, Dar El Beïda, le quartier Plateau St-Michel, la place du 1er Novembre, M'dina J'dida, Boulanger pour enfin, prendre la direction d'Es Sénia. Mais, depuis ce projet n'a cessé d'évoluer avec pas moins de trois extensions programmées. Ainsi, les deux premières extensions concerneront une ligne qui ira de l'université d'Es Senia vers l'aéroport international d'Oran soit 4,5 km, alors que la seconde extension, de 16 km, est prévue à l'Est et ira de la commune de Bir el Djir vers le nouveau pôle universitaire de Belgaïd. Au total, les lignes du tramway d'Oran atteindront 48 km alors que la date de la mise en service du tramway est prévue pour fin 2011.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ayoub El Mehdi.
Source : www.horizons.com