Algérie

ORAN : Sit-in et route obstruée à Sidi Houari



Les habitants de la grande cité populaire de Sidi Houari auxquels se sont joints ceux de la pêcherie, ont appelé les pouvoirs publics à mettre fin aux contraintes qu'ils subissent régulièrement du fait de la fermeture de la route nationale reliant le chef-lieu de la wilaya d'Oran à la corniche oranaise.En effet, il ne se passe pas une semaine sans qu'on enregistre au moins une manifestation où des protestataires barrent volontairement la route, empêchant des milliers d'automobilistes de circuler librement sur cet axe stratégique, principal voie de communication entre les communes côtières de Ain Turck , Bousfer et El-Ançor en passant par Mers El-Kebir « On devrait mettre un panneau avec le message sur lequel est écrit attention barrages fréquents sur 5 km », fulmine un des conducteurs des bus bloqués au niveau de la localité de Sidi Houari basse de la pêcherie. « Cela permettra à tous d'éviter ce tronçon, dès le départ et contourner cette localité, ce n'est pas possible, c'est presque quotidien cette histoire, il faut qu'on y mette un terme ! » ajoute notre interlocuteur en regrettant que cette voie soit devenue un véritable calvaire, ces derniers temps, pour les automobilistes qui l'empruntent quotidiennement pour joindre l'une ou l'autre des villes citées. A hauteur aussi bien de la route de la pêcherie qu'à une dizaine de mètres même du barrage de police , la route était coupée dans les deux sens, au grand dam des usagers. Deux barrages y ont été dressés par des jeunes et enfants âgés scolarisés. Des pneus, des troncs d'arbres, de gros rochers et divers objets bloquaient l'autoroute et empêchaient toute circulation de véhicules dans les deux sens. Ceci pour protester contre l'absence de leur relogement dans des appartements décents, du fait que plusieurs résidents qui occupaient des maisons en ruine ont été affectés par les rafales de vent qui leur ont causées des dégâts importants et se sont retrouvés à la rue en compagnie de leurs petits enfants à bas âge. Ils ne savaient plus quoi faire que couper la route principale qui mène vers la corniche Oranaise pour se faire entendre par les pouvoirs publics. Des centaines de véhicules, des bus, des camions, des taxis étaient restés bloqués pendant près de trois heures. Des centaines d'usagers, dont des pères de familles accompagnés de leurs enfants ont dû prendre leur mal en patience en attendant qu'on veuille bien intervenir pour libérer la voie. Plusieurs ambulances transportant des malades devant être évacués vers les hôpitaux de la ville d'Oran ont été contraintes à rebrousser chemin, malgré l'insistance et les supplications qu'adressaient les infirmiers aux protestataires mais ceux-ci n'avaient rien voulu savoir et ont maintenu vaille que vaille le barrage. Finalement, c'est aux environs de 14 heures, que les jeunes ont décidé sur instruction de leurs parents, de libérer la voie sans qu'aucune autorité ne soit intervenue pour faire lever le barrage et rétablir plus ou moins la circulation automobile. Pourtant, d'aucuns n'ignorent pas que ce genre de situations dégradantes est le résultat de l'absence de conscience citoyenne d'une part et de l'autre le manque de savoir faire des responsables des communes, qui adoptent généralement l'attitude de ponce Pilate dans le moment crucial. Il est à souligner que le chef de la daïra d'Oran, une fois avisé, n'a pas hésité à se présenter sur les lieux et après une demi-heure de discussion avec les résidents, a réussi à calmer les esprits et les a assuré à prendre charge leurs doléances dans les meilleurs délais.


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