La saison 2011/2012 s'annonce d'ores et déjà mauvaise pour les céréaliers de la wilaya d'Oran. Déclarée zone sinistrée à cause de la sécheresse qui a sévi dans la région, les céréaliers de la wilaya d'Oran ne savent plus à quel saint se vouer.
En effet, la plupart des agriculteurs n'avaient pas contracté une assurance agricole de crainte que l'expérience de l'année 2008 ne se reproduise. Durant cette année, tous les agriculteurs touchés par le sinistre et qui avaient assuré leurs récoltes n'ont pas été indemnisés à ce jour.
Au départ, ces derniers avaient été informés que le fonds de garantie des calamités agricoles assurait l'indemnisation des fellahs en cas de sécheresse, mais en vain, car ils n'ont pas bénéficié de l'indemnisation.
Selon M. Mansouri, président de la chambre de l'agriculture de la wilaya d'Oran, le nombre des agriculteurs qui on contracté cette assurance n'a pas dépassé la trentaine cette année, contre 600 durant la saison 2007-2008.
«Les fellahs qui avaient assuré leurs récoltes étaient dans l'obligation de le faire, puisqu'il s'agit des gens qui avaient bénéficié de crédit Rfig notamment», ajoute notre interlocuteur.
Contrairement à la saison 2009-2010 où la production céréalière à Oran a atteint un record de 679.643 quintaux, lancée le mois de mai dernier, la campagne moisson-battage était très mauvaise. La récolte cette saison était en dessous des prévisions, qui étaient de 600.000 quintaux pour une superficie emblavée estimée à 50.000 hectares.
Cette saison, la sécheresse a aussi compromis la production céréalière au niveau de la région ouest. Les spécialistes des services agricoles estiment que la saison pluviale n'était pas importante au point d'irriguer toutes les surfaces agraires, ce qui a porté un sérieux coup aux champs de blé.
Ainsi et par arrêté du wali, la wilaya d'Oran été déclarée zone sinistrée à 92%. Certaines communes comme Oued Tlélat, Tafraoui, El-Braya, El-Kerma, Sidi Chami et Es-Sénia ont été déclarées sinistrées à 100%, Arzew à 96%, Boutlélis à 86%, ce qui donne une moyenne de 92%.
Cette situation a provoqué une grande perte, au point que la majorité des fellahs n'ont même pas les ressources financières pour lancer la campagne labours-semailles. Toutefois, ces derniers gardent toujours l'espoir et sollicitent les services concernés et notamment le ministère de la tutelle pour une éventuelle aide ou une décision exceptionnelle pour pouvoir entamer la saison. Dans le même cadre, ils demandent à être indemnisés au titre de la saison 2008, puisqu'ils avaient assuré leurs récoltes et déposé des dossiers complets et n'ont pas bénéficié de l'indemnisation à ce jour. Initiée par les pouvoirs publics depuis trois ans, une étude menée par la direction des services agricoles a indiqué que nombreux sont les agriculteurs et éleveurs qui ignorent les bienfaits et les avantages des assurances agricoles, visant à protéger, à l'avance, leurs productions animales et agricoles contre tous les risques. A l'instar des autres régions du pays, l'assurance agricole à Oran ne dépasse pas les «3 à 4% des potentialités». Un vrai problème est posé, sachant que les agriculteurs sont estimés à quelque 8.000 personnes.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/09/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : J. Boukaâ
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 26 septembre 2011