Algérie

Oran : Saison estivale Sous la menace des jet ski



Oran : Saison estivale Sous la menace des jet ski
C'est au niveau du complexe touristique «Les Andalouses», commune d'El Ançor, qu'a été inaugurée, officiellement, la nouvelle saison estivale, à l'instar des autres wilayas du pays. Un été que d'aucuns espèrent réussi avec un programme tracé en amont et qui se veut porteur d'initiatives à  même d'assurer une saison estivale «honnête». C'est dans ce cadre que la commission de tourisme de l'APW avait insisté sur la mise en valeur de 33 plages sur les 50 que compte la wilaya d'Oran pour enfin sélectionner 27 plages visées par la wilaya et les directions de l'environnement, de la santé et du tourisme. Pour mettre tous les atouts de leur côté, les autorités locales ont effectué plusieurs sorties sur terrain pour évaluer les besoins et doter les plages autorisées à  la baignade en moyens humains et logistiques. Les professionnels du secteur ont ciblé, entre autres points noirs hérités des anciennes éditions, le manque d'hygiène qui défigure hideusement les paysages que peuvent offrir les plages oranaises. Ainsi, plus de 1500 collecteurs d'ordures ménagères ont été affectés au profit des localités balnéaires et 700 millions de centimes ont été alloués pour mener à  bien cette mission. Pourtant, et malgré toute la bonne volonté locale de bien faire, le risque de pollution marine se pose avec acuité, poussant les autorités locales à  accélérer les travaux de réalisation de trois stations d'épuration des eaux usées. La récente livraison de la station d'épuration d'Aïn El Turck devra permettre de traiter 30.000 M3 d'eaux usées/j. Leur plus grand défi est de mettre un terme aux effets dévastateurs des égouts éventrés qui se déversent directement dans la mer. Quant à  l'état des plages qui pâtissent de l'incivisme des estivants, les responsables projettent de sasser les plages à  l'aide des cribleuses avant de les doter des sanitaires indispensables et des présidents de plage seront désignés pour veiller à  la quiétude des vacanciers et à  la propreté des plages. Par ailleurs, 15 milliards de centimes ont été débloqués pour l'amélioration de l'éclairage public, l'installation de la lumière à  l'intérieur de la plage de la Maqtâa, du parachèvement du projet urbanistique ainsi que l'équipement du casino de la Grande plage. L'autre volet de cette nouvelle saison estivale concerne la sécurité des estivants et le danger permanent des Jet ski qui représente un véritable danger pour les baigneurs, et plus particulièrement, les enfants. Le 13 mai dernier, la rencontre des directeurs de la protection civile des 14 wilayas côtières du littoral à  Aïn Témouchent avait mis l'accent sur le risque que représente le phénomène des jet ski tout en sollicitant les responsables présents à  se pencher sur la question et tenter de trouver une solution pour épargner des vies humaines. Pour rappel, la protection civile avait enregistré, durant la dernière saison estivale 10 accidents provoqués par ces engins sur l'ensemble du littoral algérien. Sur le plan légal, la protection civile n'a pas la qualité de police judiciaire d'où la difficulté de verbaliser les contrevenants encore moins la gendarmerie qui intervient à  la limite du rivage et la seule institution habilitée à  intervenir dans ce genre de situation demeure les gardes-côtes. Pourtant, un projet portant sur la mise sur pied d'une commission mixte de coordination composée des représentants des gardes-côtes, de la protection civile et de la gendarmerie pour la lutte contre les sports nautiques dangereux est en maturité. Côté statistiques, en 2009, les 342 plages du littoral algérien autorisées à  la baignade ont drainé pas moins de 100 millions d'estivants alors que le nombre d'interventions de la protection civile a atteint les 58 000. Ce qui a permis de sauver 31500 personnes d'une noyade certaine, soigner sur place 26208 personnes et évacuer vers les structures sanitaires 3000 personnes. e nombre de décès par noyade déploré en 2009 à  l'échelle nationale est de 126 dont 83 enregistrés au niveau des plages interdites à  la baignade avec en tête Mostaganem qui compte 25 noyés suivie d'Alger (19).


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