Le procès en appel de l'affaire du groupe TPL est prévu le 12 octobre
devant la cour d'Oran, a-t-on appris de sources proches du dossier. L'affaire
rebondit devant la justice suite à un double appel interjeté par la défense et
le parquet.
Pour maître Belbar El-Houari,
le défenseur des dix cadres de cette entreprise publique de transformation de
produits longs, issue de la restructuration de l'ex-SNS
de la sidérurgie, « notre ligne de défense sera maintenue, en l'occurrence
celle axée sur, d'une part, l'innocence de nos mandants et, de l'autre, le
caractère purement commercial et nullement pénal des faits incriminés ». Toutefois,
la défense compte jouer une autre carte : la dépénalisation des actes de
gestion. En effet, Me Belbar n'en fait pas un secret-défense à un mois de l'audience : « A titre
préventif, nous envisageons la possibilité de mettre en avant la rétroactivité
du texte de la dépénalisation des actes de gestion, principe applicable à titre
exceptionnel en matière pénale lorsqu'il est en faveur de l'accusé, comme c'est
le cas ici ». Il y a lieu de souligner que, malgré leur condamnation en
première instance, les dix cadres sont maintenus à ce jour dans leurs postes de
travail à la faveur d'une décision prise par le conseil d'administration de la SGP, lequel a non seulement
réitéré sa confiance en ces dirigeants mais il a également pris à sa charge
leur défense devant la justice.
Le 1er février, pour rappel, des peines entre 18 mois de prison et 3 ans
de prison fermes avaient été prononcées par le tribunal correctionnel d'Oran
contre dix cadres du groupe TPL. Le P-DG du groupe, le directeur financier et
le président de la commission d'évaluation des offres relative au marché au
cÅ“ur de cette affaire avaient écopé de 3 ans
d'emprisonnement. Le reste des mis en cause avaient été quant à eux condamnés à
18 mois de prison ferme. Parmi les accusés pour « tentative de passation de
marché contraire à la réglementation », des responsables de la filiale Ouest de
ce groupe spécialisée dans la fabrication du rond à béton, le fil à machine et
le treillis soudé et ceux d'autres filiales du holding SGP Tran-Solv,
et ce, en leur qualité de membres de la commission d'évaluation des offres
relative au marché d'approvisionnement en matière première, l'épicentre de
cette affaire. La transaction a trait à l'approvisionnement de TPL en fer. L'enquête
préliminaire a été déclenchée par les services de la DRS sur la base d'informations
provenant d'une source anonyme sur un marché « douteux » qui allait être conclu
par la SARL TPL
avec un fournisseur espagnol, Mégasa. En clair, il
est reproché à ces gestionnaires d'avoir « sciemment et sans motif valable »
déclaré infructueux un premier appel d'offres, obtenu par un opérateur belge Unisteel, pour ensuite lancer un second qui a été attribué
au final à l'opérateur espagnol Mégasa, lequel n'a
pas soumissionné pourtant dans l'appel initial. En d'autres termes, aux yeux
des enquêteurs, le chemin tortueux suivi dans l'octroi de ce marché n'est qu'un
tour de passe-passe visant à évincer le soumissionnaire lauréat pour le
remplacer par un autre «tout indiqué».
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Posté Le : 13/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com