Les habitants du quartier de Petit-Lac sont sous le choc. Trois personnes, dont deux habitants du quartier, ont trouvé la mort, jeudi, ensevelis sous plusieurs tonnes de terre, alors qu'un quatrième a été sauvé in extremis par des jeunes du quartier qui l'ont extrait d'une tranchée de sept mètres de profondeur creusée par une entreprise privée dans le cadre d'un projet de réhabilitation du réseau d'assainissement.
Le drame s'est produit aux environs de 15 heures.
Au bout de six heures d'intervention, les éléments de la Protection civile ont réussi à extraire les corps sans vie des trois victimes, vers 21 h.
L'instabilité du sol a considérablement gêné l'intervention des sauveteurs. C'est cette même instabilité du sol qui a été d'ailleurs la première cause de l'accident.
Il n'est pas nécessaire d'être un expert pour s'en rendre compte. Une terre aux particules fines, avec une présence assez importante d'eaux souterraines. Tels sont les premiers éléments qu'on peut constater de prime abord à la vue de la tranchée creusée par une pelleteuse à chenilles de gros tonnage sur une dizaine de mètres de longueur, près d'un mètre de largeur et quelques sept mètres de profondeur.
Le drame s'est produit lorsqu'un ouvrier est descendu à l'intérieur de l'excavation pour assister manuellement la pose d'une couche de sable devant précéder le dépôt de la buse d'assainissement.
Une des deux parois de la crevasse n'a pas tenu. L'ouvrier a été enseveli à hauteur du cou. Après un bon moment de panique, un jeune du quartier, électricien-auto de son état, décide de sauter pour tenter d'aider l'ouvrier. Il est suivi par un autre jeune, serveur au café d'à côté. Ils sont rejoints par un autre habitant du quartier, un quadragénaire habitant de l'autre côté de la rue.
Alors qu'ils tentaient de dégager le corps de l'ouvrier, les trois volontaires sont surpris par l'effondrement de ce qui restait de la paroi. Tout le monde est enseveli cette fois-ci, sauf le serveur qui a pu, par miracle, garder la tête à l'air libre. C'est le seul qui aura la vie sauve. Il s'en sortira indemne grâce à une corde que des jeunes du quartier lui lanceront.
Les éléments de la Protection civile, munis de matériel de prospection des décombres, ont tout tenté pour déterrer les trois victimes. Mais au fur et à mesure que le temps passait, l'espoir de les retrouver vivantes s'amenuisait.
Leurs corps sans vie ne seront extraits qu'aux environs de 21 h.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame.
Photo ci-dessus: Seulement illustrative de l'article, ne concerne cet accident d'Oran / Akar Qacentina.
Bonsoir Smain. Effectivement, les règles préventives sont délaissées. Aujourd'hui plus qui hier, il y a plus d'accidents avec des pertes humaines importantes, dans différents domaines (chantiers de construction, ateliers, accidents de la route, asphyxie par les appareils de chauffage, empoisonnement par l'utilisation de produits chimiques...)...
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
22/01/2012 - 25951
Pays d'improvisation et d'amateurisme, en Algérie on bricole comme à la maison, aucune règle de sécurité n'est respectée ... comme seule devise : ALLAH GHALEB
Smain kedroussi - Agent de sécurité désormais en France - Oran, Algérie
22/01/2012 - 25900
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 21/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Houari Barti
Source : Le Quotidien d'Oran du samedi 21 janvier 2012