Encore une fois, hier, les usagers du CCP n'ont pu percevoir leurs
salaires et leurs pensions en se présentant au niveau des différents bureaux de
poste en raison d'un manque de liquidités.
C'est le cas du personnel de la santé publique dont un concerné affirme
qu'après avoir fait le tour des bureaux de poste de la ville d'Oran, il a dû se
déplacer jusqu'à certaines localités avoisinantes, mais là encore les tiroirs
étaient vides. Le versement des salaires de plusieurs corps de la fonction
publique coïncide ce mois de janvier avec celui des pensions et autres pensions
de retraites et, du coup, les agences postales ont été prises de court. Hier,
avant même l'ouverture des bureaux de poste, deux longues chaînes, femmes et
hommes, étaient constituées, comme c'est le cas à Oussama ou Houha. Les usagers
affirment qu'après l'ouverture des guichets pas plus d'une vingtaine de
personnes ont pu être réglées, les autres ne l'ont pas été, alors que les
virements ont été bel et bien effectués comme le confirme la demande d'avoir.
Ainsi, ce problème récurrent fait
réagir les usagers du CCP qui s'interrogent, à juste titre, à quoi peut servir
une agence postale si elle n'a pas les moyens financiers pour verser des
pensions ou des salaires, alors que les virements ont été faits par les
employeurs ? Du côté du personnel qui subit également cette situation, étant
donné qu'il se retrouve dans une position de pare-chocs vis-à-vis des usagers,
on estime que des solutions de fond s'imposent et il appartient aux responsables
centraux d'Algérie Poste de s'investir entièrement, car cela ne pourrait
perdurer. Cependant, si cette situation a été vécue notamment durant les jours
qui précédaient les fêtes ou le mois de Ramadhan, elle a tendance à devenir
chronique.
Rappelons qu'à la fin de novembre
dernier, Bouthelja Omari, le DG d'Algérie Poste, a estimé que la faute incombe
à la Banque d'Algérie, dans le sens que si les importantes masses d'argent
circulant en dehors des circuits bancaires engendrent un déficit, Algérie Poste
n'est nullement responsable. M. Omari a reconnu qu'Algérie Poste n'a jamais
vécu une pareille situation et que si les liquidités étaient disponibles, elle
se ferait un grand plaisir de servir ses clients, dont le nombre d'usagers du
compte courant postal (CCP) est estimé à quelque 12 millions. Le même
responsable a tenu à rappeler qu'Algérie Poste n'est qu'un simple canal qui
travaille pour le Trésor public dans la gestion des comptes CCP.
Il a précisé qu'outre les
approvisionnements à partir de la Banque d'Algérie, Algérie Poste utilise
également ses propres moyens sur les encaissements. Dans les faits, la Banque
d'Algérie, a également indiqué le même responsable, s'est engagée à faire des
réserves en priorité à Algérie Poste notamment pour pouvoir payer les salaires,
alors que cette dernière s'est organisée avec l'installation de cellules au
niveau central et local.
Par ailleurs, un système a été
mis en place pour permettre aux wilayas de s'entraider en cas de crise.
Toutefois, il a conclu que la solution idoine à long terme est d'utiliser
d'autres instruments de paiement, alors qu'actuellement tout se fait avec le
numéraire et que le billet demeure le moyen le plus complexe à gérer. En clair,
devait préconiser le DG d'Algérie Poste, il ne s'agit plus de continuer à
imprimer de l'argent.
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Posté Le : 24/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com