Oran - Ouverture du salon de l’artisanat dans la capitale de l’ouest: Le ministre du Tourisme promet des centrales d’achat de matières premières pour les artisans

La 1re édition du Salon national de l’artisanat traditionnel, qui se tient depuis hier 28 décembre jusqu’au 4 janvier 2014, a été inaugurée officiellement hier par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Amine El-Hadj Saïd, qui a saisi cette occasion pour tenir un point de presse.

Le ministre abordera, ainsi, certains dispositifs et engagements des pouvoirs publics en faveur des artisans algériens entrant dans la stratégie de relance du tourisme et de l’artisanat traditionnel.

Face à l’une des difficultés récurrentes que rencontrent les artisans pour s’approvisionner en matières premières, le ministre a annoncé la création de centrales d’achat des matières premières qui permettront aux artisans de s’approvisionner à des prix plus avantageux que sur le marché dominé par l’informel.

C’est suite à une expérience jugée positive et menée à Tiaret, pour l’achat de la laine brute destinée aux tisserands, que le ministre envisage la multiplication de ces centrales dans les autres secteurs et métiers de l’artisanat.

Déjà, le fond d’appui aux artisans, a-t-il souligné, a permis la concrétisation, à l’échelle nationale, de pas moins de 478 projets portés par de jeunes artisans.

Pour lutter contre la concurrence étrangère sur ce segment de l’artisanat traditionnel en Algérie, le ministre prône une politique de formation afin de perpétuer le savoir-faire local ainsi qu’une politique incitative pour protéger les produits du terroir.

Mais ajoutant aussitôt que la meilleure solution pour développer l’artisanat est de développer le tourisme en général, les deux allant de pair.

Plus loin, le ministre évoquera la création de labels algériens comme cela est en train d’être fait pour le tapis, notamment lorsqu’il s’agit d’exporter lesdits produits nationaux traditionnels.

Parmi les repères chiffrés de son département, l’intervenant évoquera la création de pas moins de 572.000 postes d’emploi cumulés ces dernières années dans l’artisanat traditionnel.

En marge de son point de presse, bien des exposants ont évoqué les difficultés auxquelles font face notamment les créateurs de bijoux utilisant le corail, dont la cueillette est dominée par “des barons”, expliquent les artisans de Boumerdès.

D’autres regrettent que ce salon ne regroupe que quelques 80 vrais artisans sur les 180 présents.

“Les autres sont des commerçants”, nous ont-ils avoué.

D. LOUKIL