Algérie

Oran: Ouverture, aujourd'hui, du procès en appel de Sonatrach/Safir



C'est aujourd'hui que devra s'ouvrir le procès en appel de l'affaire des transactions «irrégulières» conclues entre le groupe Sonatrach et la coentreprise algéro-française d'engineering et de réalisation Safir SPA, impliquant les ex-numéros 1 et 2 de la compagnie pétrolière nationale, Meziane Mohamed et Feghouli Adbelhafid.

Ainsi, les quatre anciens hauts cadres de Sonatrach et l'ex-DG du joint-venture Safir, mis en cause dans cette affaire, devront comparaître à nouveau devant la justice, libres, cette fois-ci, après avoir purgé leurs peines, et ce, pour répondre des accusations de «passation de marché contraire à la réglementation (le code des marchés publics, en l'occurrence)» et «dilapidation de deniers publics.». L'instance pénale du 2e degré aura donc à réexaminer ce dossier, jugé en première instance par le Pôle pénal spécialisé d'Oran, du 27 avril au 4 mai derniers. Au premier procès, le tribunal avait reconnu coupables les cinq accusés, infligeant deux ans de prison dont un an ferme à Meziane Mohamed (l'ex-PDG de la compagnie pétrolière nationale), un an de prison dont quatre mois fermes pour Feghouli Abdelhafid (ex-vice président du groupe, PDG de la filiale activité aval, PDG du groupe par intérim et PDG de la compagnie Tassili Airlines), Benamar Touati (PDG de la filiale Sonatrach : Cogiz), Henni Mekki (DG des études et du développement de Sonatrach), Nechnech Tidjini (DG de la coentreprise algéro-française Safir). Les peines étaient assorties d'amendes, 500.000 DA pour Meziane Mohamed, 200.000 DA pour les quatre autres. Au cÅ“ur de l'affaire, un marché de réalisation d'un complexe de stockage d'azote, composé de deux stations, une à Arzew l'autre à Ouargla, pour un montant de 680 millions de DA. Il est reproché aux gestionnaires de ce projet de l'avoir scindé en deux tranches, octroyées, la 1e à la compagnie India Inox par voie d'appel d'offres et la 2e à Safir par gré à gré. Le lot II relatif à l'étude et la réalisation du complexe d'azote a été confié par Sonatrach, via sa filiale Cogiz, à Safir par gré à gré, quatre mois avant la réception du «OK» de l'état-major du groupe Sontrach. Selon aussi bien l'accusation que les attendus du premier jugement, le motif invoqué par ces responsables pour justifier le gré à gré ne tenait pas la route du moment que la 1e tranche confiée aux Indiens pour la fourniture de matériels et moyens est passée, elle, par un avis d'appel d'offres, sans compter le glissement dans le délai à cause du retard dans l'arrivage des réservoirs fournis par India Inox.




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