Oran ne jure que par RioLE BRESIL À PORTEE DE MAIN

Cette déferlante humaine et de carrosses n'a pas manqué, dans la matinée d'hier matin, de ralentir considérablement la circulation à travers les rues de la ville.«Je vais porter un grand chapeau portant les couleurs nationales et je ferais la fête, en compagnie de mon père, El Hadj et tous mes voisins, à la première minute qui suivra la qualification de l'Equipe nationale le 19 novembre», projette le petit Anis Chibout, résidant dans le quartier de la Bastille, situé en plein coeur d'Oran. Une telle confession émanant d'un enfant de huit ans, n'est pas un fait du hasard étant donné que tous les ingrédients permettant une telle évidence ont été réunis par les habitants de son quartier, à leur tête l'instigateur principale, El Hadj Nacer propriétaire d'une petite boutique où se regroupent quotidiennement tous les amoureux des Fennecs et du sport en général. Tout compte fait, ces habitants sont depuis belle lurette à pied d'oeuvre dans leurs démarches en se préparant pour vibrer la deuxième ville du pays sous les entonnements de «one, two, three viva l'Algérie». Pour ce faire, chacun apporte sa touche en ornant toutes les rues de la Bastille des couleurs nationales. Comme dans une compétition devant aboutir à un prix d'une grande valeur, les habitants d'Oran se sont, à l'instar de ceux du reste du pays, décidés de confectionner le plus grand drapeau national pouvant couvrir de grands espaces. El Bahia, ses immeubles, ses façades et ses balcons, se sont donc paré des couleurs nationales en perspective du match retour que livreront les poulains de Halilhodzic à leurs homologues burkinabés pour le compte du dernier match barrage des qualificatifs pour la Coupe du Monde 2014 prévue à Rio de Janeiro. Une ambiance de fête est créée par les fans des Verts qui emblème national déployé aux quatre vents, se sont installés un peu partout dans la ville depuis le retour des Verts de Ouagadougou. Mais ce qui a motivé les Oranais à donner plus d'éclat à leurs actions est l'incident diplomatique commis par des Marocains contre le consulat algérien au Maroc. Pour «se venger», les Oranais n'ont rien trouvé de mieux à faire que répondre correctement en décorant leurs immeubles et les rues de leurs villes par les couleurs nationales. Outre la réponse apportée quant à cet incident, la finalité recherchée est d'apporter leur soutien à l'Equipe nationale. A moins de 48 heures avant la rencontre décisive, les Oranais de toutes les communes et quartiers forment de grands cortèges pour sillonner la ville en scandant des slogans favorables aux Verts. La foule, bigarrée aux couleurs nationales ne cesse de défiler à pied ou en cortèges de voitures à travers la ville et d'entonner des airs à la gloire des protégés de Halilhodzic, ainsi une ambiance bon enfant dans la ville des Lions, habituée des grandes fêtes et à de pareilles manifestations d'encouragement de l'Equipe nationale.
Cette déferlante humaine et de véhicules n'a, à plusieurs reprises, pas manqué de ralentir considérablement la circulation à travers les rues de la ville où affluaient les supporters des Fennecs. Cette ambiance a été mise à profit par des jeunes pour vendre, à travers les rues et places de la ville, des casquettes, des écharpes, des maillots et autres accessoires frappés aux couleurs nationales. Des chants dédiés au Onze national sont repris en choeur par des groupes de jeunes, avec des jeux de musique exécutés en parfaite synchronie avec divers instruments dont les plus célèbres localement, tambour et karkabou. «Les Oranais ne voient aucune fausse note dans les actions qu'ils entreprennent au profit de l'Equipe nationale, pourvu que la joie dure quitte à payer le prix fort», ont affirmé plusieurs supporters se préparant à se rendre à Blida en empruntant tous les moyens. Et d'ajouter en déclarant que «El Bahia ne voit que Rio».