Algérie

Oran : mise en exergue de la grande place de l'Algérie dans la conscience arabe


Les participants à l'atelier "L'Algérie dans la conscience arabe", qui s'est tenu lundi à Oran dans le cadre du colloque international sur la dimension arabe de la révolution algérienne, ont affirmé que l'Algérie jouit d'une grande place, notamment dans la conscience arabe, devenant, grâce à la révolution du 1er novembre 1954, un des symboles de libération dans l'histoire contemporaine.Dr Abderrahmane Benbouziane, maître de conférences et chef du département d'histoire à l'université de Tlemcen a abordé, dans sa communication intitulé "la Ligue arabe et la révolution algérienne", la nature et l'ampleur de la contribution apportée par cet instance arabe pour soutenir la glorieuse guerre de libération, notamment en ce qui concerne son internationalisation et la mobilisation d'un soutien mondial en sa faveur.
"La Ligue des Etats arabes a 'uvré à faire connaître la question algérienne en mobilisant le soutien arabe, faisant d'elle une question centrale à travers le soutien à la lutte armée avec de l'argent et des armes, tout en réservant un budget pour l'Algérie", a-t-il souligné.
La période allant de 1960 à l'indépendance de l'Algérie constitue l'étape de la consécration et la Ligue arabe a considéré la cause algérienne comme un exemple de lutte et de libération, considérant également la victoire et l'indépendance du peuple algérien comme un acquis arabe sur le plan officiel et des masses, à tel point que tous les peuples arabes acclamaient les révolutionnaires algériens et offraient des dons et de l'aide au peuple algérien, selon le même conférencier.
De son côté, le professeur Bouchenafi Mohamed de l'université de Sidi Bel-Abbes a abordé la dimension arabe de la révolution algérienne, à travers le journal de la résistance algérienne (1956-1962) dont de nombreux de ses articles cités par cette universitaire traitaient des réactions officielles et populaires dans les pays arabes sur de nombreuses questions liées à la lutte algérienne contre le colonialisme français.
Pour sa part, Dr Issaad Mokdad, directeur du Centre Jugurtha pour l'intégration maghrébine en Tunisie a déclaré que l'Algérie, dans son histoire et sa formation, est un cas exceptionnel et unique qui a déclenché une révolution que tous les Arabes se sont ralliés derrière elle pour la soutenir.
Le même conférencier a souligné que la cause algérienne était une des questions les plus importantes ayant secoué la conscience des Arabes et suscité un écho des plus favorables, "car c'est une révolution d'un peuple qui voulait obtenir sa liberté et son indépendance et toutes actions ont été liées à des valeurs nobles qui servent l'humanité et restées gravées dans le cours de l'histoire".
Ce colloque, intitulé "L'Algérie dans le Monde arabe, profondeur de l'histoire, enjeux du présent et perspectives de l'avenir", a été organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit à l'occasion du soixantième anniversaire de l'indépendance et le 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale.
Cette rencontre, dont l'ouverture a été présidée par le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a vu la participation de chercheurs de différentes universités d'Algérie, de Tunisie, de Palestine, de l'Arabie saoudite et d'Irak.