Algérie

Oran / Médecins et représentants du commerce tirent la sonnette d'alarme



Oran / Médecins et représentants du commerce tirent la sonnette d'alarme
Jeudi dernier l'hémicycle de la wilaya d'Oran a abrité une rencontre d'information et de sensibilisation autour des méfaits de la consommation de la chicha à Oran qui ne cesse de progresser de manière inquiétante.Regroupant aussi bien des élus que des représentants des secteurs de la santé, du commerce et du mouvement associatif, tous ont été unanimes pour tirer la sonnette d'alarme et demander de manière forte l'interdiction totale de la consommation et de la vente de la chicha. Alors que les lieux où l'on consomme la chicha ne cessent de se multiplier à Oran, (l'on en compte 51), et que certains vont même jusqu'à louer un narguilé chez eux, les médecins ont dénoncé cette «mode» ciblant plus particulièrement les jeunes, les plus vulnérables, qui ainsi mettent en danger leur vie.Et pour cause, ces mêmes médecins ont à travers plusieurs communications révélé que les produits utilisés sont extrêmement nocifs et qui plus est, sont importés frauduleusement par cabas et donc ne subissent aucun contrôle.La DCP ciblant dix locaux commerciaux (cafés et restaurants), a saisi plus de 4,750 kg de différentes matières de chicha d'une valeur de plus de 25?000 DA. Ces matières qui sont utilisées dans le narguilé sont composées de 30?% de tabac, 70% de mélasse et autres additifs aux parfums différents, ainsi qu'une pastille de charbon pour accélérer la combustion du tout. Le responsable de la prévention à la DDS d'Oran a ainsi affirmé qu'une cession de chicha dans un café, restaurant où salon de thé équivaut à 40 cigarettes ajoutant que ce sont les jeunes garçons et filles entre 15 et 19 ans qui en consomment le plus.D'autres intervenants du secteur de la santé ont encore souligné que la consommation de la chicha est une porte ouverte au tabagisme responsable de 7 000 cas de cancers du poumon chaque année dans notre pays.Le fléau du tabagisme d'une manière globale est encore mis en relief par une enquête épidémiologique dans les lycées montrant que la prévalence du tabagisme est de 24% à Oran, 18,5 % à Alger et que l'âge moyen de la première cigarette est 10 ans. De manière forte, l'ensemble des intervenants ont souligné qu'en prenant un arrêté d'interdiction de vente ou de consommation de chicha, c'est préserver l'avenir des jeunes.Il est à souligner que les médecins ont eu l'appui du représentant de l'UGCAA, qui soulignera que les commerçants ne voient dans le narguilé qu'un moyen de faire des bénéfices, mais comme les produits utilisés sont importés frauduleusement et qu'ils ne sont pas dans la nomenclature des produits de consommation autorisés, il a appuyé la demande d'interdiction pure et simple.D'ailleurs, un décret présidentiel promulgué depuis des années interdit de fumer dans tous les lieux publics, ce qui permet la promulgation d' arrêté interdisant la consommation de chicha.




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