Algérie

Oran : Les mendiants pullulent



Oran : Les mendiants pullulent
Un véritable plan d'action a été élaboré par la direction de l'action sociale d'Oran en collaboration avec le Samu social local pour lutter contre ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. Ville ouverte, Oran El Bahia ne l'est pas que pour les visiteurs nantis. Même les hères, professionnels ou d'occasion, y ont jeté leur dévolu. Ces derniers jours, des centaines de mendiants, entre personnes âgées, handicapées, femmes et enfants en bas âge, ont squatté les places et artères importantes de la ville, lui donnant un aspect des plus dégradants. Certains parmi ces indécrottables professionnels de l'obole, ne se gênent guère pour se coller aux passants, les traquant jusque dans leurs derniers retranchements pour les pousser à  sortir la pièce.  Signe des temps, un grand nombre de sans-papiers africains fait, désormais, partie du carrousel de la misère puisqu'on les rencontre partout à  tendre la main,  baragouinant juste le mots qu'il faut en arabe. Qu'ils soient mendiants professionnels ou tendant la sébile par nécessité, il ne sert à  rien de faire la sociologie de la chose. Tout le monde sait qu'en Algérie, tout est possible. Même s'il existe beaucoup de gens qui sont coincés par la précarité de la vie et ses dures et nombreuses contingences, il existe aussi sûrement une maffia de la «main tendue» qui utilise le cœur réputé grand des Algériens pour investir ce créneau, par ailleurs, très juteux. Selon des sources au fait de la chose sociale, tout comme les prostituées, les mendiants professionnels sont, de plus en plus, organisés dans des réseaux maffieux qui les soutiennent, en contrepartie d'un consistant prélèvement sur les gains amassés. Adossée aux murs des cafés, assise à  l'entrée d'une mosquée ou même couchée à  même les trottoirs, cette humanité qui se veut rampante, utilise tous les subterfuges pour provoquer la pitié : ordonnances médicales, boîtes de médicaments pour maladies chroniques, cartes d'identité pour dire qu'on doit voyager loin... Tout y passe. Même des bébés qu'on dit loués à  des parents peu regardants sur la vilénie de la chose. Pourtant, un véritable plan d'action a été élaboré par la direction de l'action sociale d'Oran en collaboration avec le Samu social local pour lutter contre ce phénomène qui prend des proportions alarmantes.  Ce plan a nécessité la mise en route d'une vaste opération sociale, menée par la DAS avec la collaboration du Samu  d'Oran, qui a abouti au recensement de quelque 70 mendiants «permanents». Le but de cette action est de faire bénéficier cette catégorie de la société des différents dispositifs d'insertion et d'aide à  l'emploi car d'intéressantes initiatives sociales ont été prises pour les intégrer dans le domaine professionnel. En vain ! Hormis le cas de trois mendiants qui, selon la direction de l'action sociale, ont été intégrés dans le monde du travail, la majorité des mendiants répertoriés se sont avérés àªtre des pros de l'esbroufe, si bien que 24 parmi eux viennent d'être présentés devant le procureur de la République qui a pris les mesures de dissuasion qui s'imposent à  leur encontre. Mais cela ne semble pas suffisant pour décourager cette cohorte de récidivistes et de nouveaux «tendeurs de mains» qui envahissent, de plus en plus, Oran. Que faut-il alors faire pour éradiquer ce fléau qui enlaidit la ville ' La question risque de rester éternellement posée puisque même les professionnels du secteur n'en ont pas de réponse définitive et immédiate.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)