Algérie

Oran : Les locaux des associations féministes Fard et Afepec rouverts


Force est d'admettre que la mobilisation citoyenne a fini par payer : à peine une semaine après la décision des autorités locales de mettre sous scellés les locaux des deux associations féministes, Fard et Afepec, et cela sans avoir émis de mise en demeure, voilà que lundi dernier, en début de soirée, ces mêmes autorités ont décidé d'annuler cette décision, et par la même, enlever les scellés.C'est donc dans la matinée d'hier que les militantes de ces deux associations, accompagnées de personnalités issues de la société civile et du monde associatif, se sont rendues au quartier de Miramar, pour assister à la réouverture de ces deux locaux. Si la joie et la bonne humeur étaient au rendez-vous, il n'en demeure pas moins que certaines militantes, à l'image de Fatma Boufenik, ont été plus circonspectes.
En effet, il a été annoté, dans la notification apportée par la police, que le document signé par le wali parle de «réouverture provisoire» des locaux, en attendant «le règlement de leurs situations légales». Aussi, sans aller jusqu'à dire qu'il y a anguille sous roche, l'association Fard a décidé de maintenir le gel de ses activités jusqu'à ce que son association soit entièrement rétablie dans ses droits.
Quant à Afepec, la présidente de cette association nous a déclaré qu'elle avait fait, lundi dernier, une demande d'audience au Drag d'Oran, et c'est suite à cela qu'une réunion a été tenue, hier, avec ce responsable, ainsi que trois autres membres du bureau de l'Afepec, où il a été reconnu par les autorités que ladite association avait fait son assemblée générale conformément à la loi, et a déposé le dossier de renouvellement de façon ordinaire, mais l'administration n'a pas répondu dans les délais.
De ce fait, il a été décidé qu'Afepec va faire à nouveau son assemblée générale dans les 15 jours qui vont suivre, en vue de régulariser sa situation. En attendant, l'Afepec aura le loisir de reprendre ses activités sans être inquiétée. Cependant, cela ne l'empêche pas d'appeler à la mobilisation et à la vigilance jusqu'à sa régularisation administrative de manière définitive.
La mise sous scellés des sièges de ces deux associations féministes a provoqué un véritable tollé, la semaine dernière, d'autant plus qu'il a été décidé de leur fermeture une semaine à peine avant la célébration du 8 mars, Journée internationale des droits de la femme. Des ONG, comme Amnesty International, ou encore le CNDH (Conseil national des droits de l'homme) ont été unanimes à dénoncer cette mesure «qui restreint les activités de la vie associative».
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