L'inquiétude commence à gagner les agricultures de la wilaya d'Oran. La sécheresse menace les grandes cultures et en particulier les céréales dans de nombreuses régions. Avec des pluies nettement insuffisantes, durant toute la saison hivernale, près de 60 % des terres emblavées sont touchées par la sécheresse, a déclaré M. Brachemi président de la Chambre d'Agriculture sur les ondes de la radio locale. L'inquiétude est grande.
Les fellahs sont, donc, désemparés, subissant les contrecoups de la sécheresse. Les céréaliers sont les premières victimes de cette situation. La production va connaître, cette année, un grand recul.
Certaines localités agricoles sont plus touchées que d'autres, notamment dans les communes de Oued Tlelat, El Kerma, El Braya et Tafraoui. La superficie emblavée est estimée à quelque 54.000 ha, cette saison. Le président de la Chambre d'Agriculture a ajouté que pour sauver la saison, une grande partie des récoltes sera destinée à l'alimentation du bétail. Cette situation rappelle la nécessité de développer l'irrigation d'appoint, pour parer aux incertitudes météorologiques mais aussi pour augmenter le rendement par hectare. Dans ce contexte les agricultures interpellent les services concernées, pour accélérer à la mise en service du projet d'irrigation de la plaine de la M'leta. Un projet qui devait être exploité il y a quelques mois, mais à ce jour il n'est pas entré en service.
Comme première phase du projet, il sera procédé à l'irrigation d'une superficie de quelque 6.800 ha de terres agricoles, dans la localité de Oued Tlélat et ses environs immédiats. La mise en valeur du périmètre de la plaine de la M'lata, destinée, principalement, à la céréaliculture, aux fourrages, à l'arboriculture et l'oléiculture, contribuera à l'amélioration du rendement agricole et à l'économie de ressources hydriques par l'exploitation des eaux usées traitées.
Le projet vise, aussi, à réaliser les objectifs fixés par le contrat de performance, signé avec le ministère de tutelle. Après le lancement de cette opération, les Services agricoles s'attendent à un accroissement de la production des céréales. Ce projet, qui porte sur des équipements d'irrigation pour alimenter le périmètre en eau à partir de la station de traitement des eaux usées de la commune d'El Kerma, a nécessité une enveloppe financière de 5,4 milliards de dinars.
Rappelons que ce nouveau projet répond à d'autres objectifs, dont ceux de la protection de l'environnement, l'économie de l'eau par l'utilisation des eaux non conventionnelles.
Il y a lieu de signaler qu'une augmentation de la superficie des terres irriguées à 19.000 ha d'ici 2021 est attendue à Oran après l'achèvement d'une série de projets dans les secteurs de l'Agriculture et de l'Hydraulique.
D'autre part nombreux sont les agriculteurs qui regrettent de ne pas avoir assuré leurs cultures, surtout que la sécheresse menace leurs récoltes notamment celles des céréales. Initiées par les pouvoir publics depuis quelques années, les Assurances agricoles n'attirent pas la foule, à Oran.
Selon une étude menée par les Services agricoles, nombreux sont les agriculteurs et éleveurs qui ignorent les bienfaits et les avantages des assurances agricoles, visant à protéger, à l'avance, leurs productions animales et agricoles contre les risques de tout genre, dont les services sont assurés selon les normes internationales.
Pour rappel, en 2018, une production de quelque 1.400.486 q de céréales, a été enregistrée. C'est une production record si on la compare avec la saison 2016/2017 , où elle n'a pas dépassée les 420.000 q, contre 730.000 q, en 2015, 850.000 q en 2013 et plus de 1 million de q en 2012. Cette saison la production du blé dur a dépassé les 217.000 q, près de 64.000 q de blé tendre, plus de 1.098.000 q d'orge et quelques 25.000 q d'avoine.
J. Boukraa
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Posté Le : 31/03/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : J. Boukraa
Source : Le Quotidien d'Oran du dimanche 31 mars 2019