Le jeune garçon
âgé de 3 ans, grièvement brûlé avec sa mère qui s'était immolée par le feu et
un brigadier de police, le 6 octobre dernier, lors de l'exécution d'une
décision d'expulsion du domicile qui a mal tourné, vient de décéder à son tour,
après presque un mois de ce drame qui a mis en émoi le tout Oran, a-t-on appris
hier de sources hospitalières. Selon les voisins de quartier où habitaient le
jeune Amine et sa défunte mère, G. Mama, l'enfant a
succombé à ses graves blessures ce lundi 31 octobre, «presque dans l'anonymat, vu
que peu de monde lui rendait visite, contrairement aux premiers jours de son
hospitalisation où il était presque tout le temps, assisté par les amies et
voisines de sa mère.» Les trois victimes de ce drame ont donc toutes décédé.
Le 15 octobre
dernier, le brigadier grièvement brûlé alors qu'il tentait d'intervenir pour
empêcher la tentative d'immolation est décédé, soit 8 jours après ce drame qui
avait déjà coûté la vie à G.M, trentenaire et mère de 2 enfants, alors que son
enfant de 3 ans était toujours hospitalisé pour brûlures au 3ème degré.
Le défunt
policier, Belhadj Djelloul Ahmed, âgé de 54 ans, avait
intégré les rangs de la police en 1981. Un décès qui avait surpris plus d'un, surtout
que l'état de santé du défunt, père de 5 enfants, ne présentait pas de signes
particuliers d'inquiétude. Un état de santé qui a semblé «plus ou moins stable»
tout au long de son hospitalisation, jusqu'à cette journée de vendredi où le
défunt avait laissé apparaître des signes prêtant à préoccupation : fièvre et
surtout difficultés à respirer. C'est ce qui avait d'ailleurs amené les
médecins traitants du service des «grands brûlés» du CHU d'Oran à le mettre
sous assistance respiratoire artificielle.
Pour rappel, le drame de l'hippodrome qui a
déjà coûté la vie à deux personnes (une femme 30 ans et un policier de 54 ans) est
survenu jeudi 6 octobre dernier lorsqu'une jeune femme âgée de 30 ans, divorcée
et sans emploi, mère de 2 enfants, a commis l'irréparable en s'aspergeant
d'essence avant de s'enflammer à l'aide d'un briquet. La femme qui est décédée
la nuit même du drame avait commis cet acte de désespoir au moment où un
huissier de justice accompagné d'un agent de police est venu exécuter une
décision judiciaire d'expulsion du domicile. Un domicile «propriété de l'OPGI, que la jeune femme avait acheté par «désistement», il
y a plus d'une année, contre la somme de 210 millions de centimes.» Dans cette
entreprise désespérée, l'un des enfants de G.M, un garçon de 3 ans à peine, a
été lui aussi grièvement brûlé, ainsi que l'agent de police présent sur les
lieux.
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Posté Le : 03/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com