Algérie

Oran : La mercuriale en hausse



Oran : La mercuriale en hausse
Malgré les assurances données par les services du commerce par la mise en place de plus de 30 brigades de contrôle, les prix ont enregistré des augmentations qui dépassent tout entendement. Comme attendu, à l'approche du mois de ramadan, la mercuriale s affole dans la plupart des marchés d'Oran. Les prix des viandes ainsi que ceux des fruits et légumes ont pris subitement l'ascenseur. En ce jeudi caniculaire, nous nous sommes déplacés dans trois points qui sont autant de repères pour avoir une idée sur ce qui attend la ménagère lors de ce mois censé àªtre de piété et de solidarité. D'abord, au marché de la Bastille. En quelques jours, en ce lieu très commerçant, les prix ont connu des hausses qui oscillent entre 20 et 30 dinars. Au marché d'El Barki, un quartier populaire et populeux, presque les mêmes marges ont été relevées. Malgré les assurances données par les services du commerce par la mise en place de plus de 30 brigades de contrôle, les prix ont enregistré des augmentations qui dépassent tout entendement. Pour ce qui est des viandes blanches, le prix du poulet a dépassé le seuil des 340 dinars au détail et 280 à  la pièce. Ici, on loin des promesses de l'Oravio assurant que le prix du poulet ne dépassera pas les 250 dinars. Les viandes rouges fraîches sont pratiquement inabordables. Entre 950 et 1200 dinars pour l'ovin. La même échelle des prix a également retenu notre attention pour la  viande bovine  fraîche. Pas de vrai steak à  moins de 1200 dinars. Par contre, les prix du congelé se sont stabilisés, allant de 500 à  550 dinars. Pour ce qui est des fruits et légumes, les poivrons et les piments sont cédés entre 100 et 120 dinars, les haricots verts à  120 DA, la courgette à  80 DA, les aubergines à  60 DA, la tomate à  40 et 50 dinars. Même les navets (hors saison) et les carottes ont connu de sensibles augmentations. Et comme attendu, c'est le même refrain chez tous les revendeurs, endossant la reponsabilité de ces hausses aux mandataires et autres spéculateurs. Pour vérification, nous nous sommes rendus au marché de gros Les Halles, du côté de Choupôt.  Ici, règnent en maîtres les mandataires et autres spéculateurs qui modulent les prix à  leur guise. A peine un camion surchargé entré au marché qu'il est happé par ces grossistes. A notre arrivée, une cargaison de melon est saisie au vol : cédé à  20 dinars le kilogramme, elle aboutira chez le détaillant à  environ 60 ou 80 DA. C'est qu'entre-temps, elle aura changé plusieurs fois de mains. Et les marges bénéficiaires autant. Les mandataires sont connus pour ne pas faire trop dans le bavardage. Pour bien vivre, il faut vivre caché. Tel est leur credo. Mais ceux qui ont bien voulu nous en parler, ne feront que dans les généralités comme la demande qui dépasse l'offre, les producteurs qui ont appris à  compter leurs sous ou encore les ménages qui achètent de grandes quantités pour ne pas àªtre pris au dépourvu par les futures hausses…Bref, ce ne sont jamais eux les fautifs mais le peuple dont ils ne feraient pas partie. Excepté la veille de l'Aïd où ils goûteront, eux aussi, aux délices de la flambée des prix. A relever que dans ce marché où la rétention des marchandises fait fureur, la pomme de terre, qui sort des frigos, est cédée à  25/30 dinars pour arriver à  40 DA dans le panier de la ménagère. Quant aux dattes, mieux vaut ne pas trop rêver : 500 dinars, à  prendre ou à  laisser.


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