Algérie

Oran : L'assassin présumé d'Ahmed Kerroumi sous mandat de dépôt



Le meurtrier présumé de l'enseignant universitaire Ahmed Kerroumi a été présenté hier devant le juge d'instruction près la 9e chambre du tribunal d'Oran. Il a été inculpé d'homicide volontaire et placé sous mandat de dépôt, a-t-on appris de source judiciaire. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 27 ans, nommé B. Mohamed, résident à Oran. Un faisceau de présomptions convergentes est à la charge de ce mis en cause, qui entretenait avec la victime des relations datant de l'époque où il était étudiant à la faculté d'Oran où enseignait le défunt. Des relations qui se sont prolongées au-delà du cadre et du cursus universitaires de B. Mohamed, qui a quitté prématurément la fac pour aller gagner sa vie dans des petits boulots, telle la livraison de boissons énergétiques. Ensuite, et surtout, les résultats positifs des tests ADN effectués par la police scientifique sur des traces de sang de la victime prélevées sur des vêtements du suspect. Des traces de semelle prélevées sur le sol du siège du parti du mouvement démocratique (MDS) à Oran où a été découvert le corps de la victime, le 23 avril dernier, correspondaient aux chaussures du suspect. Il y a aussi les aveux de ce dernier devant la brigade criminelle du commissariat central d'Oran au cours de l'enquête préliminaire. L'on ignore toutefois si l'inculpé a confirmé ou infirmé ces déclarations, et ce du fait qu'à l'heure actuelle les auditions des témoins se poursuivent. En effet, dans le cadre de ses premières investigations à charge et à décharge, le juge d'instruction devait entendre tour à tour pas moins de 90 personnes, parmi lesquelles figuraient notamment cinq militants du MDS qui avaient des copies des clés du bureau du parti. Selon la même source, le mis en cause aurait reconnu les faits retenus contre lui devant la police, comme en témoignent les PV d'audition, mais il aurait toutefois soutenu qu'il n'avait nullement l'intention de tuer la victime. Selon lui, le drame est survenu accidentellement : après une altercation qui a éclaté pour un mobile et dans des circonstances non encore déterminées avec exactitude, le mis en cause aurait tenté de repousser la victime, qui s'est cognée la tête contre le siège des toilettes. La piste de la dispute -pour une raison qui demeure également indéterminée- qui aurait tourné au drame est parmi les scénarios privilégiés par les enquêteurs. Toutefois, le crime est loin d'être élucidé tant que beaucoup de zones d'ombre persistent. La grosse inconnue, le point énigmatique de l'affaire, reste la disparition à ce jour du véhicule de la victime, une Peugeot 206 noire, ainsi que les clés du bureau MDS sis, 7 Rue Chanzy, dans le quartier de Sidi El-Bachir (ex-Plateau St Michel), qui étaient en possession de Kerroumi.




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