Algérie

Oran - L’affaire des pièces détachées interceptées sans bons de sortie


Le propriétaire et 6 douaniers devant le juge Le tribunal d’Es-Seddikia a requis des peines allant de 3 à 5 ans de prison ferme à l’encontre des 7 mis en cause pour contrebande, complicité et évasion de taxes douanières. Les faits remontent au 26 mai de cette année. Ce jour-là, les éléments de la gendarmerie de Dar El-Beida interceptent deux fourgonnettes, avec à leur bord des pièces détachées de véhicules dissimulées dans des vêtements de friperie. Les fourgonnettes ainsi chargées avaient été auparavant dirigées vers des hangars situés au centre-ville. Les investigations entreprises conduiront les enquêteurs vers le dénommé S.B., propriétaire de la marchandise, qui venait de la faire sortir du port d’Oran sans bons de sortie. Interpellé et questionné sur cette opération, S.B. dira qu’il a fait appel à des éléments de sécurité qui ont contacté le dénommé R.K.H., inspecteur principal de la douane au niveau du port d’Oran. A son tour, ce responsable, toujours selon les propos du mis en cause, chargera un autre responsable, A.L., d’activer cette opération. En fin de compte, 6 douaniers, dont deux responsables, seront mis en cause dans cette affaire. Présentés devant le magistrat instructeur, le propriétaire de la marchandise et les deux responsables de la douane ont été placés sous mandat de dépôt, alors que les 4 agents douaniers ont été mis sous contrôle judiciaire. Appelés hier à la barre, les prévenus se rejetteront les accusations. Les agents douaniers expliqueront également qu’ils ont reçu l’ordre de laisser passer les véhicules. Quant aux fameux bons de sortie, chacun essayera de se disculper. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de 5 ans de prison ferme contre les 3 premiers mis en cause, et 3 ans contre le reste des prévenus. La défense plaidera non coupable. De même que les avocats des deux responsables de la douane qui poseront la question suivante : «Pourquoi les deux éléments de sécurité, qui ont été cités lors de l’enquête, n’ont pas été entendus ?» L’affaire a été mise en délibération pour la semaine prochaine.
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