Algérie

Oran - Il est prévu pour le mois de Ramadan


Vers un rationnement de l’eau potable La situation de l’AEP risque de ne pas agréer tout le monde en ce mois de Ramadan qui «s’annonce difficile à gérer» comme le reconnaît J. Molino, directeur général de la SEOR, compte tenu du déficit actuel en eau qui est allé crescendo. Le Directeur Général de la SEOR, intervenant pour la première fois lors du briefing hebdomadaire wali-cadres, tenu hier à l’hémicycle de la wilaya d’Oran, pour répondre aux questions des gestionnaires locaux, n’a pas été avec le dos de la cuillère pour évoquer «les perturbations en vue» notamment avec l’arrêt subit de Kahrama dans la journée du jeudi de 4 heures à minuit. «Cet arrêt a privé la population oranaise de 14.000 m3 jour en plus des 14.000 m3 qu’elle perd au quotidien, et pour cause d’entretien des turbines», a révélé ce responsable qui précisera qu’à ce niveau seulement, les pertes en eau non conventionnelles sont estimées à 28.000 m3/j». «Sans parler de la régression des autres transferts, comme par exemple l’eau dessalée à partir des stations des dunes et de Bousfer, qui sont en net décroissement», comme le fera remarquer un autre cadre de la SEOR, qui évoquera un déficit de 4.000 m3, dû pour l’essentiel à des coupures itératives d’énergie électrique et autres aléas comme le rabattement de la nappe phréatique. «Certes ces 4.000 m3 seront compensés par les ressources locales, mais pour le reste, il faut chercher ailleurs» a t-il indiqué. Une situation qui a tout l’air de se corser et ce, malgré l’amélioration de la production locale avec le forage de 8 puits pour l’équivalent de 5.000 m3. Ce qui représente une goutte d’eau dans un océan. Il faut dire que l’épée de Damoclès est aujourd’hui suspendue sur la tête des gestionnaires de la SEOR qui se voient contraints, de concert avec les services de l’hydraulique de la wilaya, de faire de la gymnastique pour pourvoir maintenir le schéma d’intervention actuel en eau potable et partant, le programme de distribution actuel. C’est à dire maintenir et rationner équitablement ce précieux liquide. Une hypothèse appuyée par les propos du directeur de l’hydraulique de la wilaya d’Oran qui a avancé l’idée selon laquelle le déficit de 30.000 m3/jour sera compensé par un apport, soit du triplex Ouzert-fergoug, soit de Boughrara et ce, dit-il, pour maintenir le même rationnement. «Nous avons une réunion aujourd’hui avec le Secrétaire Général du ministère des ressources en eau avec quatre wilayas de l’ouest et nous sommes sûr d’avoir cette compensation automatique à partir de l’un de ces ouvrages». En attendant, les programmes de distribution qui connaissent des disparités, risquent d’être plus drastiques, comme l’a laissé entendre un responsable de la SEOR. Des disparités dues à des contraintes techniques, géographiques et opérationnelles, en plus des défaillances multiples. Il importe de souligner que de nombreux points noirs ont été relevés au cours de cette rencontre à laquelle a assisté la SEOR et qui s’est engagée pour prendre en charge tous les problèmes en suspens comme ceux évoqués par certains présidents des APC de Hassi Benyebka, de Aïn Baya, Bir El-Djir et qui ont trait respectivement à la perturbation du programme de distribution, aux déversements des eaux usées sur les exploitations agricoles de Ayayda et la réalisation des réseaux d’AEP, «Des problèmes qui seront pris en charge dans le cadre d’un business plan afin d’améliorer le programme de distribution», comme l’a affirmé le Directeur Général de la SEOR qui a indiqué par ailleurs que la tendance actuelle est à l’apport des forages. Mais cela est loin d’être suffisant! Safi Z.
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