Algérie - Fort Santa Cruz d'Oran


Oran : Fort de Santa-Cruz


Le fort de Santa-Cruz a été érigé entre 1577 et 1604 dans la ville d’Oran, en Algérie, par les Espagnols. Ce fort a été un lieu de combats sanglants opposant Ottomans et Maures vassaux aux Espagnols et tribus arabes alliées. Ce fort se situe sur la crête du massif de l’Aïdour. Sa situation en faisait alors un point stratégique.

Le fort, construit entre 1577 et 1604, occupe un emplacement stratégique. Les fortifications de l’endroit ont été composées des murs épais et continus de plus de deux kilomètres et demi dans la circonférence, surmontée par de fortes tours espacées entre eux, avec un château central ou une Casbah où le gouverneur espagnol a établi sa résidence. Le fort a été construit avec du fer, du bois, du sable, du citron vert et l’eau portée en haut la colline par l’aérage et des chemins difficiles. Il a été étendu à plusieurs reprises pour renforcer les fortifications en coupant profondément dans la colline, après des attaques ennemies répétées. Il y a une communication souterraine entre tous les forts, les galeries passant au-dessous de la ville montant et descendant les collines. La permission doit être obtenue pour explorer ce passage du Colonel d’Ingénieurs.

La construction du fort avait requis le transport par des pentes hérissées de rochers, à travers des sentiers tortueux et malaisés, de tous les matériaux nécessaires : fer, bois, sable, chaux, eau, etc. Les Oranais n’avaient édifié en ce point stratégique culminant qu’un poste de défense élémentaire que l’on pouvait facilement détruire : il suffisait de l’attaquer de l’autre bord de la coupure qui le séparait du vaste plateau de Moulay Abdelkader El-Meïda.

Aussi les Espagnols n’hésitèrent-ils pas, dès 1509, à améliorer le poste de défense du château-fort, situé sur la montagne de l’Aïdour, qui fut maintes fois détruit au cours de violents combats. Reconstruit entre 1577 et 1604, les Espagnols furent amenés à élargir la coupure plus profondément pour assurer la sécurité du fort. Ce n’est toutefois plus dans leur premier état que ces fortifications se présentent aujourd’hui. Plusieurs attaques et dégradations volontaires ont nécessité d’importantes et successives restaurations et même des changements dans l’utilisation des divers magasins et salles.

Plusieurs centaines de soldats y étaient logés en permanence. Le général espagnol, gouverneur d’Oran, y avait des appartements. Il disposait de trois citernes d’eau de pluie. La plus importante des citernes avait une capacité de 300 000 litres : c’est la seule qui ait échappé à l’obstruction. On peut aujourd’hui déterminer ce que furent la salle de garde, les magasins à vivre et les espaces de vie.

Santa-Cruz était compris dans le périmètre du massif du Murdjajou classé au titre des sites naturels par le Gouverneur Général (époque française) le 6 octobre 1950.

Du haut de ce nid d’aigle, la vue domine à l’est la ville d’Oran et, à l’ouest, la baie de Mers el-Kébir qui abrite le plus grand port militaire de Méditerranée.



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