Une rencontre a été tenue hier à la direction des services agricoles dans le cadre du lancement du projet pour la réhabilitation et l'extension des superficies agrumicoles et particulièrement «la Clémentine de Misserghine».
La rencontre a vu la participation des cadres de la DSA et de la chambre d'agriculture, ceux de l'Institut national des sols de Relizane, de l'Institut technique de l'Arboriculture fruitière et de la Vigne de Mohammadia, de l'Institut national de la Protection des Végétaux «INPV» d'Oran, des centres de formation professionnelle de Misserghine et de Hassi-Bounif, entre autres.
Selon M. Zeddam Lahouari, secrétaire général de la chambre d'agriculture d'Oran, «la Clémentine de Misserghine est un produit du terroir en voie de labellisation. Donc, les superficies existantes doivent être sauvegardées et entretenues. Et on essayera de procéder à une extension des superficies en collaboration avec les services des Ressources en eau qui doivent assurer la disponibilité hydrique par la facilitation d'octroi des autorisations de fonçage et de forage de puits et le transfert des puits, qui servaient à l'AEP, à l'irrigation des nouvelles plantations».
Notre interlocuteur a ajouté «qu'il est aussi souhaitable que l'on crée une pépinière spécialisée dans la production de plants de Clémentine avec un porte-greffe et un greffon de la Clémentine de Misserghine. La superficie à réaliser dépendra de la disponibilité hydrique et des plants agrumicoles».
En effet, la superficie réservée à l'agrumiculture à Oran s'étend sur 230 ha, dont plus de 200 ha productifs (86 ha pour la Clémentine, 62 ha pour la Thomson, un hectare pour la mandarine, 35,5 ha pour les autres variétés et 15,5 ha pour le citron).
La majorité des terres productives se situent dans la daïra de Boutlélis.
L'agrumiculture a connu, ces dernières années, un bond qualitatif à Boutlélis à la faveur de la maîtrise des techniques, du soutien de l'Etat aux producteurs, des actions de vulgarisation et du suivi, selon les responsables de la circonscription agricole.
Cette région se distingue par une production des variétés telles que la citronnelle, la Clémentine et la Thomson.
Toutefois, la wilaya d'Oran a vu ces derniers années la superficie réservée à ces arbres fruitiers se rétrécir. Les fellahs déploient d'énormes efforts pour préserver leurs orangeraies. En l'absence d'eau ils étaient contraints de puiser dans les nappes souterraines qui ne sont pas suffisantes et demandent beaucoup de moyens financiers pour faire face aux charges électriques.
Avec la réduction des nappes, l'eau des puits est en train de se faire rare elle aussi. La superficie réservée à ces agrumes, estimée à plus de 486 ha en 1999, a connu une baisse importante dans la région, pour plusieurs facteurs notamment les maladies ayant affecté les arbres d'agrumes, la salinité des eaux d'irrigation et la sénilité des arbres.
J. Boukraa
Posté Le : 24/01/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : J. Boukraa
Source : Le Quotidien d'Oran du mardi 23 janvier 2018