Dans le cadre de l’évaluation de la gestion déléguée de l’eau, le ministère des Ressources en eau a organisé, ce jeudi, à l’hôtel Sheraton Oran, une journée technique sur les avancées de la gestion déléguée de l’eau dans les wilayas d’Alger, Oran et Constantine.
Durant son intervention, Abdelmalek Sellal, le ministre des Ressources en eau, a insisté sur la nécessité d’une bonne gouvernance de l’eau, car dira-t-il «plus qu’un simple aléa climatique ponctuel, les cycles de sécheresse constituent, désormais, une constante à prendre en compte obligatoirement lors de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau».
Dans son allocution d’ouverture, Abdelmalek Boudiaf, wali d’Oran, qui bouclait ce jeudi sa première année à la tête de l’exécutif à Oran, a cité les avancées enregistrées dans la wilaya en matière d’actions menées contre la pénurie de l’eau à travers notamment la réalisation de trois stations de dessalement de l’eau de mer, le projet du MAO, l’amélioration du réseau d’AEP, l’assainissement avec l’éradication des fosses septiques…
Autant d’efforts, dira-t-il qui ont permis à la wilaya d’Oran d’être alimentée en eau potable, ce dont elle a été longtemps privée.
Des actions pour lesquelles l’Etat a dû engager un programme d’investissement vaste et coûteux pour la collectivité nationale, dira le ministre des Ressources en eau.
«Ce programme a nécessité rien que sur la dernière décennie, la mobilisation d’une enveloppe financière de plus de 25 milliards de dollars américains. »
Quant au thème de cette journée technique, M. Sellal est revenu sur la création des entités de gestion autonome et dont la mission devait être consacrée exclusivement à la gestion de l’eau et à l’assainissement. Ainsi, entre 2005 et 2007, quatre sociétés par actions ont vu le jour par un processus de filialisation entre les deux établissements publics de l’eau et de l’assainissement. Dès lors, il leur a été délégué la gestion de l’eau dans les villes d’Alger, d’Oran, de Constantine et du groupement urbain Annaba-El Tarf.
Le ministre rappellera à l’assistance que la gestion déléguée de l’eau à Annaba, confiée à une entreprise allemande, a connu un échec et les modalités de résiliation du contrat sont toujours en cours. Sinon pour les expériences plus récentes, le partenariat à Oran et à Constantine se déroule de manière satisfaisante, dira l’intervenant.
Tout en relevant l’importance que la gestion de l’eau en Algérie demeure un service public, Abdelmalek Sellal précisera : «l’Etat est, à travers ces entreprises publiques, le seul actionnaire des sociétés créées, il reste propriétaire des réseaux et unique décideur en matière de tarification».
«Toutefois, nous n’avons aucun complexe à aller chercher la compétence et l’expertise là où elles se trouvent», ajoutera-t-il.
S’agissant des premiers résultats de ces partenariats dans la gestion déléguée de l’eau, le ministre évoquera l’exemple d’Alger, dont les résultats sont, dit-il, probants, d’où la reconduction du contrat de management de la société des eaux et l’assainissement d’Alger (SEAAL) pour cinq années supplémentaires, soit jusqu’en 2016.
Le ministre ajoutera que Suez Environnement a également obtenu la gestion de l’ensemble des communes de la wilaya limitrophe de Tipasa et des systèmes d’adduction et de production Taksebt/Alger et Issers/Keddara.
Plusieurs invités, entre ambassadeurs et délégations ministérielles, ont pris part à cette journée, une rencontre qui a vu également la participation du ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Chérif Rahmani.
Ce dernier a lors de son intervention mis l’accent sur les avancées réalisées par le secteur d’Abdelmalek Sellal, en saluant ses efforts en matière de gestion de l’eau notamment la disponibilité de ce liquide dans la wilaya d’Oran.
Tout en insistant sur l’importance de la pérennité de la durabilité de la ressource de l’eau, le ministre de l’Environnement a estimé qu’il est très important 'de transmettre le savoir faire aux générations futures et leur inculquer également la bonne gouvernance et permettre au citoyen d’être un acteur participant'.
Lors d’un point de presse, le ministre des Ressources en eau a réitéré le principe que l’eau est un bien de la collectivité nationale.
«Nous ne ménagerons aucun effort pour faire de ce droit une réalité tangible pour tous les Algériens quels que soient leur condition sociale et leur lieu de vie sur le territoire national.»
Amel Bentolba
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Posté Le : 16/10/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Amel Bentolba
Source : LeSoirdAlgerie.com du samedi 15 octobre 2011