Algérie

Oran et Tlemcen : Les médecins résidents en colère


Les médecins résidents du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tlemcen ont marqué, hier matin, leur indignation et leur colère, en observant un sit-in devant la direction de l'établissement, pour appeler à la réforme du service civil.Leurs revendications se résument, entre autres, à «la sécurité, la formation pédagogique, le bénéfice des dispenses du service national, l'annulation des examens sanctionnant intercalaires». Auparavant, les blouses blanches ont observé une minute de silence à la mémoire du Pr Boussalah, retrouvée morte dans son domicile dimanche dernier. Un décès qui demeure suspect et que les enquêteurs tentent d'élucider. Les médecins, victimes de l'indifférence de leur tutelle, expriment leur ras-le-bol en recourant à une grève cyclique de 2 jours par semaine, sans toutefois négliger le service minimum.
Concernant la sécurité, un praticien indique : «C'est monnaie courante que des médecins soient agressés dans l'exercice de leur fonction par les proches des patients ou ces derniers eux-mêmes. Nous ne sommes pas protégés.» Pour ce qui est du service civil, «après avoir réussi l'examen final d'études médicales spécialisées, le résident doit travailler obligatoirement pendant 2 à 4 ans dans différents hôpitaux à travers le territoire national, selon l'affectation basée sur le classement».
Cette grève, ultime moyen de pression des résidents pour recouvrer leurs droits, perturbe réellement le fonctionnement du CHU, où les malades sont les premières victimes malgré eux. A Oran, ils étaient plusieurs centaines de médecins résidents à battre le pavé, avant-hier, devant le siège de la direction du CHUO Dr Benzerdjeb. Selon un de leurs représentants, les protestataires en sont à leur 3e semaine et entendent poursuivre leur grève cyclique de 2 jours par semaine jusqu'à la prise en charge de leurs revendications. Des revendications d'ordre pédagogique, social et notamment celle ayant trait au service civil. Pour l'heure, et selon notre interlocuteur, ces protestataires demeurent à l'écoute d'une éventuelle information que leur communiquerait le bureau national du collectif autonome des médecins résidents.
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