A quelques jours de l'inauguration de l'autoroute Est-Ouest, tronçon
Oran-Alger, par le président de la République, les transporteurs des agrégats,
conventionnés avec la société chinoise CETIC, réalisatrice du projet, sont
montés au créneau. Durant deux jours, dimanche et lundi, ces entreprises, activant
dans la région ouest, à la base de Oued Tlélat, de Zaghloul, près de Sig et Ras
El Aïn, ont gelé leurs activités pour faute de payement des factures pour les
prestations de services effectuées pour la société chinoise, ce qui risquerait
de retarder le chantier. Pour les quelques transporteurs que nous avons
rencontrés, hier, dans la base de Oued Tlélat, les arriérés de payement
remontent à cinq mois et malgré les réclamations des concernés, le problème n'a
pas été réglé. Selon le représentant de ces transporteurs, «une convention a
été signée avec la société chinoise pour le payement des prestations de
services, chaque mois, mais dernièrement cet engagement n'a pas été tenu et
comme excuse nous n'avons eu que des promesses». «Si la situation continue,
notre dernier recours sera la justice pour avoir nos droits», a ajouté le même
interlocuteur.
Pour avoir des explications sur
ce blocage, nous avons rencontré sur place un responsable de la société
chinoise. Ce dernier par le biais de son interprète s'est refusé à tout
commentaire, arguant qu'il faut voir avec le maître d'ouvrage, le seul habilité
à répondre aux questions des journalistes. Et de conclure qu'il faut que son
entreprise soit payée pour pouvoir régler les factures des transporteurs. Pour
plus de précisions, nous avons également contacté, hier, le directeur du projet
lot ouest, M. Aïssa, qui a précisé qu' «effectivement, un retard a été accusé
dans le payement des factures des transporteurs d'agrégats. Ces derniers ont
déposé leurs factures au mois de janvier et, au mois de février, il ont perçu
une partie de cet argent, le reste est en voie de règlement du fait qu'hier une
réunion s'est tenue avec les concernés». Sur les raisons de ce retard, le même
responsable explique, «les transporteurs n'ont pas été payés du fait que
l'entreprise chinoise n'a pas encore encaissé son argent. Mais tout va rentrer
dans l'ordre et chaque entreprise percevra son dû jusqu'au dernier centime».
Ce même problème a déjà été
signalé par des entreprises conventionnées avec CETIC, dans la wilaya de
Boumerdès. Quelque 24 entreprises privées réclamaient des arriérés s'élevant à
30 milliards de centimes à la société chinoise. Ils appellent, de ce fait, les
pouvoirs publics à intervenir auprès de la société étrangère pour régler ce
problème.
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Posté Le : 13/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com